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OBÉSITÉ : Et si on « congelait » le nerf de signalisation de la faim ?

Actualité publiée il y a 5 années 11 mois 1 semaine
SIR 2018 Annual Scientific Meeting
Congeler le nerf de signalisation de la faim peut aider à suivre sur le long terme un régime de perte de poids

La congélation du nerf de signalisation de la faim ? La proposition peut sembler absurde, cette étude de l'Université Emory School of Medicine (Atlanta) montre que la technique peut permettre de favoriser la perte de poids. Mais ce n’est pas tout. Cette petite recherche expérimentale, présentée à la Réunion annuelle de la Society of Interventional Radiology (SIR) apporte les premières preuves de sécurité de ce traitement surprenant de l'obésité légère à modérée.

 

Selon cette étude pilote, le fait de congeler le nerf qui transmet les signaux de la faim au cerveau peut aider les patients atteints d'obésité légère à modérée à perdre du poids. « Nous avons développé ce traitement pour les patients atteints d'obésité légère à modérée dans l’objectif de favoriser l’adhésion de ces patients à leur régime de perte de poids », explique le Dr David Prologo, radiologue interventionnel de l'Université Emory et auteur principal de l'étude.

 

Comment se passe le traitement ? Pendant la procédure, un radiologue interventionnel insère une aiguille dans le dos du patient et, guidé par des images en direct d'un scanner, utilise du gaz argon pour congeler le nerf, connu sous le nom de tronc vagal postérieur. Ce nerf, situé à la base de l'œsophage, est l'un des mécanismes qui indiquent au cerveau que l'estomac est vide.

 

La preuve sur une dizaine de patients : l'étude est menée ici chez 10 sujets atteints d’obésité, avec IMC compris entre 30 et 37. Ces patients ont subi l’intervention puis ont été suivis pendant 90 jours.

  • Tous rapportent une diminution de l'appétit ;
  • leur perte de poids moyenne atteint 3,6% du poids corporel initial ;
  • cela représente une réduction moyenne de près de 14% de l'IMC excédentaire ;
  • aucune complication majeure, liée à l'intervention n'a été signalée.

 

Alors que la littérature médicale montre que la grande majorité des régimes de perte de poids échouent, en particulier en cas de restriction calorique, réduire la force du signal de la faim au cerveau peut apporter une aide durable dans le traitement de l'obésité légère.  Ces résultats préliminaires de sécurité et d’efficacité ont déjà motivé un essai clinique plus large qui va évaluer, en particulier, la persistance des effets.

N.B. L'étude a été financée par HealthTronics, une société de technologie médicale qui fabrique les sondes utilisées pour le traitement.

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