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OBÉSITÉ INFANTILE : Les vacances d’été ont-elles été obésogènes ?

Actualité publiée il y a 1 année 8 mois 2 semaines
Frontiers in Physiology
Les rythmes scolaires et a contrario ceux des vacances ont une influence significative sur la croissance de l’Enfant (Visuel Adobe Stock 283821412)

Les rythmes scolaires et a contrario ceux des vacances ont une influence significative sur la croissance de l’Enfant, nous apprend cette étude d’une équipe de pédiatres et de nutritionnistes du Baylor College of Medicine (Houston). Ainsi, si les enfants grandissent plus vite pendant l'année scolaire que pendant les vacances d'été, durant la période estivale, ils ont plutôt tendance à prendre du poids. Ces conclusions, présentées dans la revue Frontiers in Physiology, rappellent que le risque de développer une obésité ou plutôt d'accroître son IMC, a aussi sa saisonnalité.

 

De précédentes études, citées par les chercheurs ont déjà suggéré que, dans les pays occidentaux, les enfants sont plus susceptibles de devenir en surpoids ou obèses au cours de l'été. Les causes comprennent les changements de pratique de l'activité physique et de régime alimentaire. Cette nouvelle étude révèle que ces étés obésogènes trouvent une autre explication : les enfants grandissent plus rapidement pendant l'année scolaire que pendant l'été ett parce que l'indice de masse corporelle (IMC) est le rapport du poids corporel en kg et de la taille en mètres carrés, une croissance en taille plus rapide pendant la période scolaire induit une hausse plus élevée de l'IMC pendant l’été.

Une saisonnalité de l’IMC,

c’est ce que démontre, précisément le Dr Jennette P Moreno, professeur au Centre de recherche sur la nutrition des enfants du Baylor College, et son équipe.

 

L’étude a suivi 3.588 enfants scolarisés en maternelle à l’inclusion durant 5 ans, et les données de taille et de poids des enfants ont été relevées 2 fois par an. Les jeunes participants ont été répartis par groupe, selon leur trajectoire d’IMC :

 

  • 22,6 % des enfants ont été classés comme « en surpoids ou en obésité chronique » ;
  • 8,2 % ayant atteint un poids santé ;
  • 8,5 % en surpoids ou en obésité d'apparition tardive ;
  • 8,2 % comme en surpoids ou en obésité d'apparition précoce ;
  • 52,5 % en tant que « poids de santé persistant ».

Par ailleurs, les chercheurs ont pris en compte les facteurs de confusion possibles dont l'âge en mois, le sexe, l'origine ethnique, la taille et le poids corporel relatifs ou par rapport aux pairs.

 

La croissance en taille est saisonnière : la taille des enfants augmente plus rapidement au cours de l'année scolaire qu'au cours de l'été, en moyenne de + 0,055 cm/mois ;

 

  • la croissance est donc irrégulière, avec des pics au printemps et des creux à l'automne ;
  • ce déficit de croissance au cours de l'été est plus important chez les enfants  « en surpoids chronique ou obèses » avec un total d'environ -0,1 cm/mois de croissance en moins pendant l'été que pendant l'année scolaire.

 

Le gain de poids ne diffère pas entre les saisons :

 

  • cependant, pour des « raisons de taille », l'IMC moyen est plus élevé en été,
  • le risque de devenir en surpoids ou obèse augmente fortement durant l’été.

 

La croissance en taille des enfants influence l'IMC plus fortement pendant les vacances d'été que pendant la période scolaire, l’augmentation du poids restant constante durant toute l'année scolaire. L’impact saisonnier différentiel de la taille et du poids sur l'IMC conduit à un état métabolique plus sain pendant la période scolaire, soulignent les chercheurs.

Mais n’est-ce pas juste une question de métrique sans conséquence ?

Ce qui est clair, c'est que les enfants les plus à risque de devenir en surpoids et obèses accusent un impact saisonnier moins prononcé de la croissance en taille sur l'IMC, ce qui suggère qu'ils bénéficieraient "tout de même" d'efforts de prévention de l'obésité tout au long de l'année !

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