OBÉSITÉ : Ses comorbidités cardiaques explosent
Les décès par maladies cardiovasculaires liés à l’obésité ont triplé aux États-Unis, entre 1999 et 2020, révèle cette large analyse du William Harvey Research Institute in London, publiée dans le Journal of the American Heart Association (JAHA). L’analyse met en exergue le tribut disproportionné des minorités urbaines et des plus vulnérables, mais aussi des femmes, avec les taux les plus élevés de décès par maladies cardiovasculaires chez ces groupes de population.
L'obésité constitue une crise de santé publique mondiale et est un facteur de risque majeur de maladies cardiovasculaires. Elle touche actuellement environ 42 % de la population américaine, ce qui représente une augmentation de près de 10 % par rapport à la décennie précédente.
L’étude dénonce une explosion soit une multiplication par 3 des décès liés à l'obésité de causes cardiaques aux États-Unis entre 1999 et 2020 : « la prévalence de l’obésité augmente dans tous les pays du monde et ce fardeau croissant se traduit notamment par une augmentation des décès par maladie cardiaque ».
L'auteur principal, le Dr Zahra Raisi-Estabragh, cardiologue et maître de conférences au William Harvey Research Institute précise : « Cette hausse de l'obésité affecte de manière particulièrement forte certains groupes de population, et aux États-Unis, particulièrement les femmes noires ».
L’étude, menée sur la période 1999 à 2020 a analysé 281.135 décès associés à l’obésité et a pris en compte l’origine ethnique, le sexe, le milieu de vie (urbain ou rural) avec l’objectif de préciser les différences de mortalité cardiaque associée à l'obésité. Parmi ses principales conclusions :
- les décès par maladies cardiovasculaires liés à l’obésité ont triplé, passant de 2,2 pour 100.000 habitants à 6,6 pour 100.000 habitants
- la mortalité cardiovasculaire liée à l’obésité est plus élevée chez les personnes noires que dans tout autre groupe de population et atteint sur la période d’étude, 6,7 pour 100.000 habitants ;
- les femmes noires sont particulièrement touchées, avec des taux de décès par maladie cardiaque liés à l'obésité les plus élevés ;
- les taux relevés dans les zones urbaines sont plus élevés que dans les zones rurales (6,8 contre 5,9 pour 100.000).
« La supériorité des taux de mortalité cardiovasculaire liés à l'obésité chez les femmes noires
est frappante en comparaison de tout autre groupe considéré dans l’étude », relève l'auteur principal, le Dr Mamas A. Mamas, professeur de médecine cardiovasculaire à l'Université de Keele (UK).
Des résultats qui renforcent la nécessité et l’urgence de lutter plus efficacement contre l’obésité au sein même des communautés.
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