ONCOSEXOME : La base de données sur les cancers qui fait la différence entre les femmes et les hommes

Développée par des oncologues, des biologistes, des généticiens, des épidémiologistes et des informaticiens de l’Université Yale, cette base de données sur les cancers promet de documenter les différences entre les sexes dans la biologie, le risque et le traitement des cancers. Une étape considérable vers la médecine de précision et des traitements toujours mieux personnalisés, décrite dans la revue spécialisée Nucleid Acids Research.
C’est une nouvelle base de données révolutionnaire qui va probablement conduire à des améliorations notables en oncologie de précision avec cette meilleure documentation des différences selon le sexe dans l'efficacité du traitement du cancer, les biomarqueurs, les facteurs de risque et les influences microbiennes.
Le tout pour 71 types de cancer.
Cette base de données comble une lacune importante de données et démontre aussi à quel point
le sexe biologique a un impact global sur l'apparition, la progression et les résultats
thérapeutiques du cancer.
OncoSexome, a été créée justement pour sensibiliser à ces différences, négligées, entre les sexes dans les essais cliniques. L’un des auteurs principaux, Xinyi Shen, chercheur à Yale ajoute que « il est inquiétant que la plupart des essais cliniques sur le cancer aient historiquement négligé ces différences entre les sexes. D’autant que de nombreux anticancéreux ont des effets thérapeutiques -et secondaires- foncièrement différents chez les hommes et les femmes ». Une étude du National Cancer Institute avait récemment révélé que seuls 0,5 % des essais cliniques en oncologie comportent des comparaisons de résultats entre les sexes.
OncoSexome met en œuvre une position des US National Institutes of Health (NIH) de 2016 qui imposait l’inclusion du sexe comme un facteur biologique impératif. Désormais construite, la base OncoSexome va accueillir progressivement les nouveaux résultats de traitements spécifiques aux hommes et aux femmes.
L’objectif étant d’éviter une approche « universelle » des soins contre le cancer, et de privilégier une médecine personnalisée et de précision.
OncoSexome répertorie déjà ces informations spécifiques au sexe pour plus de 2.000 médicaments anticancéreux mais aussi 12.551 biomarqueurs oncologiques, 350 facteurs de risque et 1.386 pathogènes et oncogènes.
Son interface interactive et conviviale en fait déjà un outil essentiel permettant de traduire ces données différenciées selon le sexe en pratique clinique mieux personnalisée.
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