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PARADOXE de l’OBÉSITÉ : Et si un peu de graisse ne faisait pas de mal autour de nos artères ?

Actualité publiée il y a 4 années 1 mois 3 semaines
Scientific Reports
La graisse autour de nos artères peut en fait les maintenir en bonne santé

La lutte contre l’obésité et ses comorbidités est la première des priorités en Santé publique. Cependant il existe quelques exceptions à la règle, quelques situations cliniques où un peu d’adiposité ne fait pas de mal. C’est peut-être un nouveau paradoxe qui nous est suggéré par cette équipe de l’Université de Michigan, qui écrit dans les Scientific Reports « que la graisse autour de nos artères peut en fait les maintenir en bonne santé ».

 

L’équipe avance ici de nouvelles preuves selon lesquelles la graisse située autour de nos artères pourrait contribuer, de manière importante à maintenir nos vaisseaux sanguins en bonne santé. Du coup, cette découverte -si elle était confirmée- pourrait affecter la façon dont les chercheurs testent les traitements contre l'accumulation de plaque ou athérosclérose, une condition qui conduit fréquemment à la crise cardiaque.

Le tissu adipeux périvasculaire(PVAT) permet le « stress relax »

 

Les chercheurs montrent ici que le PVAT aide les artères à relâcher leur tension (un phénomène appelé « stress relax ») un peu comme la vessie, qui se dilate pour accueillir plus de liquide. L’auteur principal, Stephanie Watts, professeur de pharmacologie et de toxicologie au Collège de médecine ostéopathique de l’UM explique que « c'est une bonne chose, car le vaisseau dépense alors moins d'énergie. Il n'est pas soumis à autant de stress ». Jusqu’ici le PVAT était largement ignorée par les chercheurs qui pensaient que sa fonction principale était le stockage des lipides. Cette découverte pourrait conduire à redéfinir la façon dont les scientifiques voient les vaisseaux sanguins.

 

De la tunica adiposa : les 3 couches principales des vaisseaux sanguins, la plus interne appelée tunica intima, la couche intermédiaire appelée média tunica et la couche la plus externe appelée adventice tunica, pourraient donc s’enrichir d’une nouvelle couche « lipidique » constituée par le PVAT ou « tunica adiposa ». « Pendant des années, nous avons ignoré cette couche que ce soit au laboratoire, en pratique clinique, ou dans l’enseignement. Cependant, elle fait partie intégrante de nos vaisseaux sanguins ». De précédentes études avaient déjà suggéré que le PVAT joue un rôle dans le fonctionnement des vaisseaux sanguins, et qu’il sécrète des substances nécessaires à la relaxation des vaisseaux sanguins ainsi qu’à leur contraction.

 

Le PVAT, un avantage structurel pour les artères ? Les chercheurs font la démonstration chez l’animal de son implication dans le « stress relax » : ainsi, chez le rat, lorsqu’elle est riche en PVAT, l'aorte thoracique présente plus de capacité de relaxation.

 

Des tests sur d’autres artères aboutissent au même résultat.

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