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PÉRIMÉNOPAUSE : Le glycome IgG comme prédicteur précoce

Actualité publiée il y a 2 années 1 mois 2 semaines
iScience
Une étude révèle un nouveau prédicteur possible de la péri-ménopause : le glycome ou l’ensemble des glycanes localisés dans les immunoglobulines de type G (IgG), une classe d’anticorps (Visuel Adobe Stock 284829763)

Cette étude révèle un nouveau prédicteur possible de la péri-ménopause : le glycome ou l’ensemble des glycanes localisés dans les immunoglobulines de type G (IgG), une classe d’anticorps. Les glycanes sont des sucres (polysaccharides) complexes qui jouent un rôle clé dans les fonctions effectrices (réponse immunitaire) de ces anticorps. L’analyse du glycome IgG révèle ici que les femmes « vieillissent » beaucoup plus rapidement pendant la période de la péri-ménopause. Avec cette découverte, ces travaux, publiés dans la revue iScience, suggèrent que la composition du glycome IgG est un excellent prédicteur précoce de la péri-ménopause.

 

La péri-ménopause peut durer jusqu'à 15 ans et il est difficile de la diagnostiquer en raison de l’irrégularité des cycles hormonaux. Souvent en raison d'une utilisation inappropriée des tests hormonaux, les femmes sont souvent mal ou trop tardivement diagnostiquées avec des maladies comme que la fibromyalgie, les migraines, la dépression ou le syndrome de fatigue chronique et se voient fréquemment prescrire des antidépresseurs en dépit du manque de preuves associées à la péri-ménopause ou à la ménopause.

Evaluer les glycanes IgG pour prédire la péri-ménopause

Les scientifiques du King's College de Londres, de l’Institut Genos Glycoscience à Zagreb (Croatie) et du Newson Health Menopause & Wellbeing Center (Avon, UK) ont mené cette étude auprès de 2.000 femmes, suivies durant 15 ans notamment pour les niveaux de glycanes IgG. Les glycanes IgG (qui constituent le « glycome d'immunoglobuline G », sont des anticorps abondants déjà documentés comme un biomarqueur de la santé.

 

L’étude : l’équipe a analysé plus de 5.000 échantillons de 1.940 participantes en période de transition vers la ménopause. L'analyse du glycome IgG dans plusieurs échantillons provenant des mêmes participantes révèle :

 

  • une association entre la péri-ménopause et les changements dans la composition du glycome IgG ;
  • le glycome IgG passe d'un état de suppresseur d'inflammation à un état pro-inflammatoire ;
  • ce changement, décrit comme « courant » au cours du vieillissement, s’accélère lorsque les femmes passent d'un cycle régulier à la ménopause ;
  • cette modification rapide du glycome IgG a des implications : la modification des glycanes IgG est en effet associée à de nombreux risques qui accompagnent la ménopause ;
  • en cas de maladies comme la polyarthrite rhumatoïde et les maladies cardiovasculaires, ce changement peut se produire des années avant l'apparition de la maladie.

Cela suggère aussi que les glycanes et l'inflammation chronique sont liés

et que la transformation des glycanes IgG joue un rôle dans le développement de ces comorbidités de la ménopause.

 

L’auteur principal, le Dr Cristina Menni, du King's College de Londres conclut : « Alors que la péri-ménopause est mal diagnostiquée en raison de cycles hormonaux très irréguliers et de symptômes qui peuvent durer jusqu'à 15 ans, il existe un grand besoin de test diagnostique précis pour la prédire. La prise en compte de ce nouveau biomarqueur précoce facilement quantifiable promet une amélioration précieuse de la pratique clinique".

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