POLLUTION : Revoir d'urgence les normes actuelles pour épargner les plus âgés
Cette analyse des données de près de 70 millions de personnes suivies durant 16 ans apporte de nouvelles preuves solides du lien de causalité entre l'exposition à long terme aux particules fines de l'air et une plus grande mortalité chez les personnes âgées. Et la relation tient même à des niveaux d’exposition inférieurs aux normes actuelles des agences sanitaires (et ici de l’US Environmental Protection Agency- EPA). Ces conclusions à paraître dans la revue Science Advances appellent à revoir de toute urgence les normes actuelles de qualité de l'air.
Au-delà de la puissance de l’analyse liée à l’ensemble des données prises en compte, ce sont 5 modèles statistiques complémentaires et 3 méthodologies différents qui aboutissent aux mêmes conclusions : alors que l’Agence américaine a défini la norme de qualité de l'air pour la concentration de particules fines comme devant être <12 μg / m3 et que l'OMS l’a définie comme devant être <10 μg / m3 (comme les Autorités européennes), rester en deçà du seuil de l’OMS, pourrait épargner plus de 140.000 vies par an aux seuls Etats-Unis.
2 μg / m3 de particules fines en moins, c'est 6% de mortalité chez les personnes âgées en moins
Ce n’est pas la première étude à documenter la corrélation entre l'exposition à long terme aux particules fines et une mortalité humaine plus élevée, cependant, plus les preuves sont indiscutables, et mieux elles vont permettre une révision des normes de qualité de l'air.
La méthode d'inférence causale : ici, les scientifiques utilisent une méthode spécifique, d'inférence causale, qui permet de quantifier et de visualiser à quel point les résultats sont proches de de ceux d'une étude contrôlée randomisée », explique l'auteur principal de l'étude, Xiao Wu. Grâce à la méthode, l’équipe obtient ici des preuves générales du lien de causalité entre l'exposition aux particules à long terme et la mortalité.
- Une diminution de 2 μg / m3 de la concentration de particules fines entre 2000 et 2016 permet une diminution de 6% à 7% du risque de mortalité.
Les auteurs soulignent avec ce résultat, l’urgence de réduire encore la concentration de particules fines pour protéger les personnes âgées et les personnes atteintes de maladies respiratoires vivant dans des zones polluées.
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