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POLYARTHRITE RHUMATOÏDE : Le collagène à nouveau au centre du diagnostic

Actualité publiée il y a 7 années 6 jours 4 heures
Annals of the Rheumatic Diseases

Cette étude de l’Université d'Uppsala (Suède) replace le collagène et ses microlésions au cœur de la maladie arthritique et de son diagnostic. Alors que dans la polyarthrite rhumatoïde, des anticorps induisent l'inflammation, l’équipe montre que des anticorps spécifiques, dirigés contre le collagène II du cartilage sont associés à un bon pronostic. Des conclusions présentées dans les Annals of the Rheumatic Diseases qui vont faciliter la prévision du pronostic et la décision thérapeutique pour les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde.

La polyarthrite rhumatoïde est une maladie inflammatoire où les articulations d'abord rigides, douloureuses et gonflées peuvent être détruites par les cellules immunitaires, qui au lieu d'attaquer les pathogènes étrangers, réagissent contre les tissus des articulations, entraînant une inflammation chronique. Les symptômes de la maladie sont variables, mais la douleur et les effets sur les articulations sont toujours très handicapants. Les traitements vont chercher à réduire l'inflammation, soulager la douleur et tenter de réduire la future destruction des articulations.


Cependant, chez certains patients atteints, des anticorps spécifiques sont identifiés, des anticorps dirigés contre le collagène II, une protéine importante dans le cartilage articulaire. Ces anticorps induisent l'inflammation au début de la maladie, atteignent ensuite des niveaux élevés au moment du diagnostic et de l'apparition des symptômes, puis leurs niveaux diminuent au cours de la première année.

La présence d'anticorps de collagène au moment du diagnostic associé à un meilleur pronostic : ici, les chercheurs du Département d'immunologie, de génétique et de pathologie de l'Université d'Uppsala et du Karolinska Institutet ont suivi un grand groupe de patients atteints de polyarthrite rhumatoïde durant 5 ans pour évaluer la corrélation entre anticorps de collagène et progression de la maladie. Ils montrent que les patients présentant des niveaux plus élevés d'anticorps de collagène présentent aussi des signes accrus d'inflammation durant les 6 premiers mois qui suivent le diagnostic, puis ensuite ces niveaux baissent à nouveau. Les chercheurs constatent aussi que la présence d'anticorps de collagène au moment du diagnostic est associée à un meilleur pronostic.

Anticorps contre peptides citrullinés vs anticorps contre collagène : alors que chez ces patients il est courant d'examiner la présence d'anticorps contre des protéines appelées peptides citrullinés, l'étude montre que la présence de tels anticorps est inversement associée à la présence d'anticorps de collagène. La présence d'anticorps contre les peptides citrullinés est en effet associée à une augmentation chronique de l'inflammation et à une forme plus sévère de la maladie. Cela suggère que l'analyse combinée des anticorps contre le collagène et des anticorps contre les peptides citrullinés constituent un nouvel outil pour établir le pronostic et opter pour le traitement le mieux adapté.

(In Press) via Eurekalert (AAAS) 23-Mar-2017 New tool for prognosis and choice of therapy for rheumatoid arthritis

Lire aussi : SPORT ou ARTHRITE ? L'état du collagène prédit celui des ligaments et du cartilage -
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