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PRÉMATURITÉ : Dès 23 semaines, l'échographie peut détecter le risque

Actualité publiée il y a 2 mois 3 semaines 3 jours
American Journal of Obstetrics & Gynecology
La prématurité touche environ 10 % à 15 % des naissances (Visuel Adobe Stock 639408137)

La prématurité touche environ 10 % à 15 % des naissances. Cette équipe de gynécologues, d’infirmiers et de techniciens de l’Université de l'Illinois à Chicago présente, dans l’American Journal of Obstetrics & Gynecology, un nouveau type d’échographie qui va permettre de prédire plus précisément que les éventuels antécédents de chaque patiente, le risque de naissance prématurée.

 

Il s’agit d’une nouvelle méthode issue de plus de 20 ans de collaboration entre des chercheurs en gynécologie, soins infirmiers et en ingénierie qui permet de mesurer, à l’aide d’ultrasons, les changements de microstructures dans le col de l’utérus. Cette méthode par ultrasons est « opérationnelle » dès 23 semaines de grossesse.

 

La méthode actuelle d’évaluation du risque d’accouchement prématuré repose uniquement sur ses éventuels antécédents d’accouchement(s) prématuré(s), en d’autres termes, il n’existe à ce jour aucun marqueur ni mode diagnostique objectif de ce risque lors d’une première grossesse. L'auteur principal, Barbara McFarlin, professeur de sciences infirmières à l'UIC rappelle qu’aujourd'hui, « les cliniciens attendent les signes et symptômes d'un accouchement prématuré » comme par exemple, une rupture de membrane. Il existe donc un besoin objectif, d’une technique diagnostique basée sur les tissus et pas seulement sur des symptômes ou des signes cliniques.

 

L’étude est menée auprès de 429 femmes ayant accouché sans déclenchement. La nouvelle méthode est confirmée comme efficace :

 

  • à prédire le risque d'accouchement prématuré lors d'une première grossesse ;
  • et, en cas de nouvelle grossesse, en combinaison avec les antécédents d’accouchement de la patiente, à évaluer le risque de naissance prématurée plus précisément qu’en fonction des seuls antécédents ;

 

La nouvelle approche diffère d'une échographie traditionnelle où une image est produite à partir des données reçues. Elle est issue d’observations de certains des auteurs, infirmiers et sages-femmes, qui avaient noté des différences dans l'apparence du col de l'utérus chez les femmes qui accouchent avant terme. Or cette forme d’échographie « quantitative » peut permettre de détecter des changements dans le col de l'utérus et donc contribuer ainsi à prédire le risque d'accouchement prématuré.

Le médecin devrait ainsi être en mesure de

savoir dès 23 semaines de grossesse s'il existe un risque d'accouchement prématuré

et de planifier des consultations ou des examens supplémentaires pour une surveillance plus rigoureuse du fœtus, notent les chercheurs.

 

L’équipe va également étudier les processus par lesquels il serait possible, une fois ce risque détecté, de prévenir ou de retarder l’accouchement prématuré.

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