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PRESSION ARTÉRIELLE idéale et clairance cérébrale

Actualité publiée il y a 1 année 2 mois 2 semaines
American Stroke Association
L’importance de la santé cérébrovasculaire n’est plus à démontrer dans la prévention des démences, dont la maladie d’Alzheimer et dans le maintien d’une bonne santé cérébrale avec l’âge (Visuel Adobe Stock 550593265)

L’importance de la santé cérébrovasculaire n’est plus à démontrer dans la prévention des démences, dont la maladie d’Alzheimer et dans le maintien d’une bonne santé cérébrale avec l’âge. Cette nouvelle recherche, d’experts neurologues du National Institute of Neurological Disorders and Stroke (NINDS/NIH) présentée lors de l’American Stroke Association’s International Stroke Conference (ISC) suggère qu'un traitement plus intensif de l'hypertension artérielle (HTA), visant à atteindre une pression artérielle « idéale » permet d’obtenir un changement structurel positif dans le système périvasculaire du cerveau, propice à la prévention des démences et du déclin cognitif.

 

En d’autres termes et en pratique clinique, viser une pression systolique inférieure à 120 mm Hg est plus efficace qu'un objectif de 140 mm Hg pour obtenir ou maintenir une bonne santé « périvasculaire » du cerveau. Le principe est toujours de permettre au cerveau d’éliminer correctement les sous-produits métaboliques qui, lorsqu’ils s'accumulent, peuvent contribuer au développement de la démence.

Contrôler sa pression artérielle, c’est optimiser sa santé cérébrale

L'étude menée par IRM de plusieurs centaines de patients participant à l'essai SPRINT-MIND, confirme que les participants ayant reçu un traitement plus intensif pour l’HTA, présentent un changement positif et progressif dans les structures cérébrales impliquées dans ce mécanisme de « nettoyage » du cerveau. Ces zones impliquées ont tendance à s'agrandir à mesure que les gens vieillissent ou présentent davantage de facteurs de risque cardiovasculaire, relèvent les auteurs.

L’analyse des IRM cérébrales de 658 participants, âgés en moyenne de 67 ans, tous atteints d’HTA  mais exempts de diagnostic de diabète, de démence ou d'antécédent d’AVC révèle, après une période de suivi de 4 ans, chez 243 participants du groupe de traitement intensif (objectif de pression artérielle systolique de 120 mm Hg) et 199 personnes du groupe de traitement standard (objectif de pression artérielle systolique de 140 mm Hg) que :

 

  • à l’inclusion, le volume des espaces périvasculaires est similaire chez les participants des 2 groupes ;
  • après 4 ans de traitement de l'hypertension artérielle, le volume des espaces périvasculaires a diminué significativement dans le groupe de traitement intensif mais n'a pas changé dans le groupe de traitement standard ;
  • le contrôle intensif de la pression artérielle peut donc contribuer à inverser les effets de l'hypertension artérielle sur les espaces périvasculaires.

 

« Si le cerveau ne peut pas éliminer correctement les toxines et les sous-produits métaboliques, ils s'accumulent et favorisent le développement de la démence », résume l’un des auteurs principaux, le Dr Kyle Kern, chercheur expert de l'AVC au NINDS : « Certaines recherches ont même suggéré que les pulsations des artères cérébrales à chaque battement de cœur aident à conduire la clairance de ces sous-produits cérébraux toxiques dans les espaces périvasculaires. De plus, on sait bien que l’HTA rigidifie les artères à long terme, altérant la fonction et la capacité d'éliminer les toxines, entraînant un élargissement des espaces périvasculaires.

 

De précédentes recherches ont confirmé qu'un contrôle efficace de la pression artérielle est important pour la santé du cerveau. Les résultats de notre analyse confirment ainsi qu'un contrôle intensif de la pression artérielle peut être bénéfique en réduisant les dommages causés à la voie d'élimination des toxines et des sous-produits du cerveau ».

Alors que l’étude ne dit pas si le changement dans les espaces périvasculaires améliore directement la capacité de réflexion

ou si c’est seulement un sous-produit ou une conséquence du traitement de l'hypertension artérielle, sans relation de cause à effet avec la cognition ou le déclin cognitif, la prochaine étape va justement consister à préciser la relation entre la santé périvasculaire et la cognition.

Cependant, ces données suggèrent fortement qu'il peut être possible de réduire la taille de l'espace périvasculaire en abaissant intensivement la pression artérielle systolique,

 

ce qui permettrait une meilleure élimination des toxines cérébrales et des sous-produits métaboliques et de meilleures chances de maintenir la santé du cerveau.

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