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PRÉVENTION : Un chewing-gum antiviral ?

Actualité publiée il y a 5 jours 13 heures 1 min
Molecular Therapy
Bien moins invasif et bien plus pratique qu’un vaccin, ce chewing-gum antiviral de qualité clinique fait aujourd’hui sa preuve de concept préclinique (Visuel Fotolia 55422096)

Un chewing-gum antiviral, c’est ce que propose une équipe de virologues et de bioingénieurs de la Penn Dental Medicine, Université de Pennsylvanie, ici appliqué à la réduction de la transmission du virus de la grippe et de l'herpès simplex. Bien moins invasif et bien plus pratique qu’un vaccin, ce chewing-gum antiviral de qualité clinique fait aujourd’hui sa preuve de concept préclinique, dans la revue Molecular Therapy, en réduisant considérablement la charge virale de 2 virus de l'herpès simplex et de 2 souches de grippe A.

 

Dans le monde interconnecté d’aujourd’hui, les maladies infectieuses représentent une menace croissante, comme en témoignent la pandémie de COVID, après celles de H1N1, SRAS, Ebola, Zika et H5N1, toutes aux répercussions sanitaires et économiques considérables à l’échelle mondiale. Cependant, les infections du quotidien comme la grippe saisonnière ou le virus de l’herpès simplex de type 1 (HSV-1), entraînent aussi leur charge de morbidité mondiale.

 

La couverture vaccinale somme toute modeste contre les virus grippaux et l’absence de vaccin contre le HSV ont inspiré cette nouvelle approche, spécialement adaptée à ces virus, qui se transmettent majoritairement « par la bouche ».

Une approche permettant de réduire de plus de 95 % la concentration virale

L’étude teste la capacité d'un chewing-gum à base de graines de lablab, Lablab purpureus, qui contient naturellement une protéine de piégeage antivirale (FRIL), à neutraliser 2 virus de l'herpès simplex (HSV-1 et HSV-2) et 2 souches de grippe A (H1N1 et H3N2). Ce test confirme que :

 

  • la formulation du chewing-gum permet une libération efficace et constante de FRIL aux sites de charge virale ;
  • la charge buccale virale est réduite de plus de 95 %.

 

Les recherches se poursuivent, sur un chewing-gum qui permettrait de lutter contre la grippe aviaire, plusieurs infections humaines ayant été signalées aux États-Unis et au Canada.

 

« Le contrôle de la transmission des virus demeure un enjeu mondial majeur. Une protéine antivirale à large spectre (FRIL), présente dans un aliment naturel (poudre de haricot), neutralise les virus de la grippe humaine, mais pourrait permettre de stopper d’autres épidémies virales ».

 

L’auteur principal, le Dr Henry Daniell, précise que le chewing-gum a été développé selon les spécifications d’un médicament de qualité clinique et qu’il pourra donc être testé sans délai par de prochains essais cliniques (chez l’Homme).