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PSYCHO : La chaleur aussi met de mauvaise humeur

Actualité publiée il y a 7 années 5 mois 1 semaine
European Journal of Social Psychology
On sait qu’aux pics de chaleur sont associés des pics de décès liés à l'insuffisance cardiaque ou aux accidents vasculaires cérébraux (AVC) (Fotolia 59261680)

On sait qu’aux pics de chaleur sont associés des pics de décès liés à l'insuffisance cardiaque ou aux accidents vasculaires cérébraux (AVC). On sait que les températures estivales excessives favorisent aussi les conflits humains et la violence. Cette étude de l’Université Lehigh (Pennsylvanie) révèle une autre tendance : quand la température monte, la sociabilité baisse. Des conclusions présentées dans l’European Journal of Social Psychology qui tombent à pic pour rappeler aussi les conseils de prévention, en particulier à destination des personnes les plus fragiles et des travailleurs exposés à la chaleur (cf visuel).

Quand les températures estivales deviennent inconfortables, soulignent les chercheurs, nous devenons moins serviables et moins « prosociaux ». La température ambiante affecte directement nos réactions émotionnelles et comportementales et nous devenons moins susceptibles d’aider ou de communiquer dans un environnement inconfortable.

Même de légères fluctuations de température modifient les comportements : cette analyse en 3 parties s’appuie d’abord sur l’analyse des données fournies par une grande chaîne de vente au détail de comportements individuels dans des conditions de température élevées vs normales. Ainsi, les employés qui travaillent dans un environnement trop chaud, se montrent 50% moins susceptibles de s'engager dans des comportements prosociaux, comme aider ou renseigner des clients, les écouter ou leur faire des suggestions.

-La deuxième partie de l'étude repose sur une enquête en ligne portant sur le rappel de situations de grande chaleur et sur les émotions ressenties alors. L’expérience montre que seulement 34% des participants été invités à se rappeler une situation de grande chaleur sont disposer à collaborer gratuitement à l’enquête, vs 76% dans le groupe témoin. Rien que l’évocation de ces situations de fortes températures augmente chez les participants leur affectivité négative, commentent les auteurs.

-Dans la troisième partie de l'étude, les chercheurs constatent que même de légères fluctuations de température modifient les comportements. 2 groupes d’étudiants, un groupe assis dans une salle de conférence à température intérieure élevée, l'autre dans une salle climatisée sont invités à répondre à un sondage pour une ONG. Seulement 64% des étudiants placés dans la salle la plus chaude acceptent de répondre à au moins une question vs 95% dans la salle climatisée. Et même ceux qui acceptent de répondre dans la salle la plus chaude répondent, en moyenne, à 6 fois moins de questions que les participants de la salle climatisée.

Certains des étudiants ont tenté de sortir de la salle la plus chaude pour aller en salle climatisée…Leurs perceptions, leurs émotions et leurs comportements étaient affectés, soulignent les auteurs.


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