RÉCHAUFFEMENT et BIODIVERSITÉ : Nos puits naturels de carbone sont-ils saturés ?
      			  
		  Les activités humaines sont-elles en train de brûler la branche dont elles se nourrissent ? Ces travaux qui quantifient l’évolution mondiale de la productivité primaire brute (GPP), un indicateur clé de la santé globale d'un écosystème, révèlent une diminution considérable des GPP sur plus de 68 % de la surface terrestre. Cette découverte à elle seule indique une saturation des puits naturels (qui captent naturellement le CO2) et justifie l’urgence de mesures de régulation de nos activités émettrices de carbone.
Ainsi la GPP correspond à la quantité de CO2 fixée par les plantes par unité de temps et de surface. Le rythme auquel le changement climatique a épuisé nos puits de carbone terrestres rend nos efforts actuels d'atténuation du changement climatique vains, à moins de modifier drastiquement nos activités anthropiques. Le changement climatique induit par les comportements humains, ou changement climatique anthropique, est un sujet brûlant depuis des décennies.
Comme pour tout problème, l'examen des données du passé est une première étape dans la recherche d’une solution. L’analyse de l’évolution de la productivité primaire brute ou GPP et l’identification des facteurs de changement permet de préciser les interventions les plus efficaces pour contrer cette réduction des GPP.
L’étude de grands ensembles de données à long terme sur les GPP mondiaux des années 1982 aux années 2016, révèle :
- 
une diminution des GPP sur plus de 68 % de la surface terrestre ;
 - un état de saturation des puits de naturels de carbone ;
 - l’urgence ce réduire nos activités émettrices de carbone.
 
Les puits de carbone sont des éléments naturels, tels que les forêts, les océans et même le sol, qui absorbent le dioxyde de carbone atmosphérique. Contrairement aux humains, qui expirent du dioxyde de carbone, les plantes absorbent du dioxyde de carbone pour produire de l'énergie nécessaire à la photosynthèse. Si ces puits de carbone atteignent un point de saturation, et cela semble être le cas dans de nombreuses régions du monde, le dioxyde de carbone atmosphérique n'est pas absorbé aussi rapidement ou efficacement.
Cela conduit à un réchauffement supplémentaire de l'atmosphère,
en plus de la baisse globale de la productivité des plantes.
Des facteurs tels que les niveaux de dioxyde de carbone et les changements d'utilisation/couverture des terres (LULCC: levels land use/land cover change ) contribuent clairement à la baisse de la GPP de plus de 50 %, mais le principal facteur de cette diminution mondiale est plus probablement une baisse de l'effet fertilisant du CO2. L’effet fertilisant du CO2 indique essentiellement des taux de croissance des plantes plus élevés à mesure que le dioxyde de carbone atmosphérique augmente. Malgré une quantité plus élevée de CO2 atmosphérique disponible, la plupart des régions ne voient plus les effets positifs de cet effet fertilisant, -qui pourrait théoriquement s’expliquer par un manque de nutriments dans le sol et les feuilles.
Si les tendances observées se poursuivent
alors nos solutions actuelles reposant sur les puits de carbone terrestres pourraient se révéler insuffisantes…
Autres actualités sur le même thème
TRAVAIL de NUIT: Ses effets font froid dans le dos
Actualité publiée il y a 9 années 4 moisENVIRONNEMENT : Calculer son exposition aux substances toxiques
Actualité publiée il y a 3 années 1 jourQUALITÉ des SOINS : Son amélioration passe désormais par la durabilité
Actualité publiée il y a 1 année 7 moisPOLLUTION et DÉPRESSION en fin de vie
Actualité publiée il y a 2 années 7 mois



