RÉPARATION OSSEUSE : Un gel régénérant à base de cellulose bactérienne
L’impression 3D est une technique prometteuse pour la réparation des tissus ou des organes endommagés et est de plus en plus largement exploitée dans le domaine de l’ingénierie des tissus osseux. Ce nouveau gel innovant à base de cellulose bactérienne et d’acide maléique et qui se prête à l’impression 3D, présenté dans le Journal of Bioresources and Bioproducts, confirme sa capacité à booster la prolifération et la différenciation des ostéocytes. Cette innovation pourrait permettre ainsi d’améliorer considérablement la cicatrisation osseuse.
Le domaine de l’ingénierie des tissus osseux est une voie de recherche prometteuse pour traiter les fractures, les lésions et les défauts osseux à partir d’échafaudages artificiels dotés de fonctionnalités bioniques. En raison de sa structure de réseau 3D unique, de ses propriétés mécaniques impressionnantes et de son excellente biocompatibilité, la cellulose bactérienne, synthétisée par certaines bactéries, constitue une alternative très intéressante à la cellulose végétale et est devenue un domaine de recherche majeur dans la fabrication de ces échafaudages.
Cependant, l’impression 3D se heurte à certains défis propres à la cellulose bactérienne, et liés à sa structure de réseau 3D dense, qui entrave la pénétration cellulaire et affaiblit l’attachement cellulaire. Les fibres étroitement enchevêtrées de la cellulose bactérienne peuvent également poser des problèmes pour son extrusion en tant que bio-encre pendant le processus d'impression, ce qui freine aussi ses applications dans l'impression 3D.
L'acide maléique est devenu un candidat prometteur pour le traitement acide de la cellulose, principalement en raison de sa nature respectueuse de l'environnement et de ses processus de réaction. Cependant, sa concentration dans la cellulose bactérienne est critique dans l’ingénierie des tissus osseux par impression 3D.
L’étude documente un nouveau processus d'estérification qui, via l'acide maléique permet d’optimiser les qualités de la cellulose bactérienne comme bio-encre pour les échafaudages d'ingénierie tissulaire. Le mélange documenté démontre ici son excellente biocompatibilité, une expression accrue des gènes ostéogéniques et une augmentation des nodules minéralisés par rapport à la cellulose bactérienne « pure ».
Ce sont donc
des données précieuses pour les chercheurs qui travaillent à faire progresser l’ingénierie des tissus osseux.
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