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RITALINE : Un analogue pour lutter contre la dépendance à la cocaïne ?

Actualité publiée il y a 5 mois 4 semaines 1 jour
ACS Central Science
La Ritaline® (méthylphénidate ou MPH), un médicament psychostimulant -qui permet de réguler certains symptômes du TDAH- pourrait constituer la base d’un traitement pour lutter contre la dépendance à la cocaïne (Visuel Adobe Stock 204414539)

La Ritaline® (méthylphénidate ou MPH), un médicament psychostimulant -qui permet de réguler certains symptômes du TDAH- pourrait constituer la base d’un traitement pour lutter contre la dépendance à la cocaïne, suggère cette équipe de pharmacologues et d’addictologues de l’Université de Virginie. La recherche publiée dans la revue ACS Central Science, soulève la possibilité et documente l’opportunité de synthétiser des analogues du MPH qui pourraient de la même manière que la cocaïne augmenter les niveaux de dopamine dans le cerveau, mais cette fois avec un risque d’addiction extrêmement modeste.

 

C’est donc, avec ces travaux, la perspective d’un médicament de substitution de la cocaïne, comme la méthadone peut l’être pour l’héroïne. Car, si la consommation de cocaïne continue de constituer un problème de santé publique majeur, si quelques médicaments à petites molécules se sont révélés efficaces dans le traitement d'autres types toxicomanies -comme la méthadone donc contre l’abus d’héroïne- aucun médicament n’est approuvé à ce jour pour lutter contre la dépendance à la substance.

Sur la piste du MPH

  • Le MPH (méthylphénidate) a déjà été envisagé comme un traitement possible car il se comporte de manière similaire à la cocaïne : le composé augmente les niveaux de dopamine dans le cerveau en bloquant la recapture de la dopamine. De surcroît, le MPH présente un risque de dépendance plus faible que la cocaïne.
  • Des études chez l’animal ont également suggéré que le MPH peut réduire la dépendance à la cocaïne, cependant, jusque-là, les études chez l’Homme ont donné des résultats plus mitigés.

 

L'étude a donc consisté à développer une base de dérivés du MPH, à la recherche de molécules ayant une efficacité clinique améliorée. Cependant, développer des dérivés d'un composant chimique du MPH se heurte déjà à un défi, certaines parties de la molécule restant chimiquement inaccessibles ou non reproductibles. Une nouvelle méthode permet ici à l’équipe de synthétiser et de purifier des composés principalement constitués d’un seul isomère (et non de 4 comme le MPH).

 

Prochaine étape : il reste à valider in vitro et in vivo que l'un au moins de ces analogues du MPH est efficace contre la dépendance à la cocaïne.

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