SAF : Ces nutriments qui peuvent réduire les dégâts
Certains nutriments peuvent-ils protéger contre les effets de l'exposition du fœtus à l'alcool et du syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) ? Cette équipe de pédiatres et de nutritionnistes de l'Université de Montréal en apportent l’espoir avec cette étude préclinique, publiée dans le Faseb Journal et qui met en avant la capacité protectrice d’une combinaison de 4 nutriments : l'acide folique, la choline, la bétaïne et la vitamine B12.
De nombreuses études ont documentés les effets dramatiques de l'exposition du fœtus à l'alcool à n'importe quel stade de la grossesse : malformations congénitales, troubles du développement et cognitifs, comportementaux et émotionnels.
L'étude menée sur la souris révèle que même les embryons très précoces exposés à l'alcool peuvent présenter une restriction de croissance, des anomalies cérébrales et des retards squelettiques, cependant l'alimentation ou la supplémentation des mères avec certains nutriments avant la conception et tout au long de la grossesse peut réduire l'incidence et la gravité de ces anomalies induites par l'alcool.
Une combinaison d’acide folique, choline, bétaïne et vitamine B12
"Que la mère s’abstienne de consommer de l'alcool, même en très faible quantité, pendant la grossesse, car
il n’existe pas de risque « 0 »
reste la meilleure des préventions", rappellent les chercheurs.
Une stratégie nutritionnelle ? Néanmoins, compléter le régime alimentaire de la mère avec une combinaison de nutriments avant et pendant la grossesse apparaît une mesure préventive efficace pour protéger l’embryon d'une exposition précoce accidentelle à l'alcool notamment lorsque la mère présente déjà des carences nutritionnelles.
D’autres études vont être menées sur les mécanismes biologiques sous-jacents par lesquels certains nutriments protègent l’embryon des anomalies induites par l'alcool, sur les différentes voies de développement fœtal impliquées ce qui pourrait permettre de nouvelles interventions pour la prévention ou le traitement des troubles du spectre de l'alcoolisation fœtale (SAF), "dont d’éventuelles interventions nutritionnelles", conclut l’auteur principal, Serge McGraw, de l'Université de Montréal.
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