SANTÉ MENTALE : Temps d'écran et comportement suicidaire
Le suicide est la deuxième cause de décès chez les adolescents. Cette équipe de pyschologues et de pédiatres de l’Université de Toronto et de l'Université de Californie à San Francisco, en pleine « aggravation de la crise de santé mentale des adolescents » alerte sur le lien entre un temps d'écran excessif chez les enfants de 9 à 11 ans et un risque plus élevé de comportements suicidaires, à l’adolescence, environ 2 années plus tard. L'étude, publiée dans Preventive Medicine, précise même que chaque heure supplémentaire passée devant l’écran est associée à un risque accru de 9 % de signaler un comportement suicidaire à l’adolescence.
L’un des auteurs principaux, le Dr Jason Nagata, professeur de pédiatrie ajoute que « la seule utilisation excessive de l’écran suffit à conduire à l'isolement social, à exposer à la cyberintimidation et à entraîner des troubles du sommeil, autant de facteurs négatifs pour la santé mentale ». L’auteur relève néanmoins que le temps d'écran peut avoir des avantages importants tels que l'éducation mais les parents devraient l’encadrer pour préserver la santé mentale des enfants.
Plus d’écran, c'est tout simplement moins de socialisation, moins d’activité physique et moins de sommeil
L'étude, menée avant la pandémie de COVID, analyse des données existantes de l'étude nationale américaine Adolescent Brain Cognitive Development (ABCD) sur le développement cognitif du cerveau de l'adolescent qui a suivi 11.633 enfants de 9 à 11 ans pendant au moins 2 ans. Les enfants ont renseigné par questionnaires leur temps d'écran et différents items de santé mentale. L’analyse confirme :
- un risque très accru de comportement suicidaire avec un temps d’écran plus élevé ;
- chaque heure d’écran supplémentaire est associée à un risque accru de 9 % de comportement suicidaire.
Alors que depuis, avec la pandémie, la santé mentale des jeunes s'est encore détériorée, que le temps d'écran a atteint près de 8 heures par jour chez ces jeunes au début de la pandémie, les chercheurs alertent à limiter ce temps pour réserver la santé mentale des enfants et des adolescents.
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