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SARCOPÉNIE : Et si la ghréline protégeait contre la perte musculaire ?

Actualité publiée il y a 3 années 7 mois 1 semaine
European Society of Endocrinology
Ces résultats suggèrent une nouvelle stratégie de traitement possible de la perte musculaire liée à l’âge (Visuel AdobeStock_331198944).

La ghréline pourrait être un traitement efficace contre la perte musculaire liée à l'âge, conclut cette étude présentée au Congrès digital de la Société européenne d'endocrinologie (e-ECE 2020) qui voit avec cette hormone une mesure possible de prévention en population générale âgée. L’étude préclinique révèle que l'administration chez la souris âgée d'une forme particulière de ghréline contribue en effet à restaurer de manière très efficace, la masse et la force musculaires.

 

Les maladies musculaires et la sarcopénie sont des problèmes de santé préoccupants chez la population âgée, car elles entraînent un risque de chutes, de fractures, et augmentent l’incidence de la perte d’autonomie et la prévalence de la dépendance. Ces résultats qui suggèrent une nouvelle stratégie de traitement possible de la perte musculaire liée à l’âge sont donc à prendre en considération.

Une forme de la ghréline bénéfique au muscle mais sans effet sur l’appétit

La ghréline est une hormone impliquée dans la régulation métabolique et l'équilibre énergétique par l'activation de l'appétit, mais cette hormone joue également un rôle important dans la protection contre la perte musculaire. Les formes acylées (AG) et non acylées (UnAG) sont présentes dans le corps, mais UnAG ne se lie pas au récepteur AG (GHSR-1a) et n'augmente donc pas l'appétit. Un nombre croissant de preuves indique que la forme UnAG agit sur un récepteur non identifié, qui médie également certains effets biologiques communs à AG et à UnAG, y compris l’effet protecteur recherché contre la sarcopénie. Les niveaux de ghréline diminuent avec l'âge et peuvent être impliqués dans le développement de la sarcopénie, mais le rôle des 2 formes, AG et UnAG dans ce processus n'a pas été vraiment étudié.

L’équipe de l'Université du Piemonte Orientale (Italie) a donc étudié comment la forme unAG affectait le déclin de la masse musculaire avec l'âge,

  • soit en supprimant le gène de la ghréline chez la souris,
  • soit en surexprimant unAG.

La fonction musculaire a été évaluée par test au fur et à mesure du vieillissement.

L’expérience montre que :

  • la surexpression à vie de UnAG permet de réduire le déclin lié à l'âge de la masse et de la fonction musculaires,
  • les souris surexprimant UnAG maintiennent une meilleure structure musculaire aussi, avec de meilleures performances et un meilleur métabolisme, typiques de la santé musculaire de souris plus jeunes.

 

 

« Comprendre les causes et les effets de la sarcopénie améliorera notre capacité à la prévenir et à réduire ses conséquences sévères chez les plus âgés ». Ces découvertes désignent la ghréline UnAG, ou des analogues, comme une cible thérapeutique possible pour un futur traitement.  En effet, l'UnAG, ou des médicaments qui l'imitent, pourraient préserver la fonction musculaire et réduire le risque de sarcopénie liée à l'âge,

sans provoquer de prise de poids et d'obésité.

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