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SCLÉROSE en PLAQUES : Comment la myéline dessine les autoroutes de notre cerveau

Actualité publiée il y a 4 années 2 mois 3 semaines
Cell
Le cerveau est composé d'une centaine de milliards de neurones qui doivent tous pouvoir communiquer entre eux. Cette communication s’effectue au moyen de l'échange d'impulsions électriques se déplaçant à des vitesses allant jusqu'à 360 km / h.

Cette équipe de l'Institut néerlandais des neurosciences (KNAW) utilisent une nouvelle technique pour montrer comment les impulsions électriques se déplacent à grande vitesse dans le cerveau. Ces travaux révèlent que la myéline, cette gaine présente autour des fibres nerveuses, constitue un câble coaxial permettant à plusieurs types d’impulsions électriques de se déplacer de manière bien plus complexe qu’on ne le pensait. En effet, un interstice de quelques nanomètres qui sépare la myéline des fibres nerveuses pourrait lui aussi constituer un axe de transmission d’impulsions électriques complexes. Ces nouvelles données, présentées dans la revue Cell et qui nous apportent une toute nouvelle compréhension de ces « autoroutes cérébrales » vont faciliter le développement d’outils pour détecter et mieux traiter les maladies démyélinisantes, dont la sclérose en plaques.

 

Le cerveau est composé d'une centaine de milliards de neurones qui doivent tous pouvoir communiquer entre eux. Cette communication s’effectue au moyen de l'échange d'impulsions électriques se déplaçant à des vitesses allant jusqu'à 360 km / h.  Le Pr Martenn Kole du KNAW, auteur principal de l’étude, explique ce processus : « Nous savons que cela nécessite la présence de gaines de myéline, constituées de plusieurs couches de matière grasse enroulées autour des extensions des cellules nerveuses. La myéline est souvent décrite comme un isolant qui permet la transmission de ces impulsions électriques le long de ces « autoroutes de notre cerveau ».

La myéline, une super gaine coaxiale à plusieurs niveaux de conduction

 

12 nanomètres entre la fibre et la myéline : en collaboration avec des collègues de l'Institut Max-Planck, les chercheurs néerlandais ont utilisé la microscopie électronique pour mesurer la distance entre la membrane des cellules nerveuses et la gaine isolante, qui s'est avérée être de 12 nanomètres, soit environ 10.000 fois plus mince qu'un cheveu. De plus, les scientifiques ont pu visualiser l'électricité et à l’aide d'un supercalculateur, calculé les propriétés spécifiques des gaines de myéline. Ces travaux montrent qu'au lieu d'être une gaine isolante, la myéline crée une couche supplémentaire de « câbles coaxiaux » conducteurs par lesquels des impulsions électriques se déplacent d'une manière complexe.

 

Cette recherche ouvre un nouveau champ de recherche sur les maladies démyélinisantes telles que la sclérose en plaques (SEP). Car chez ces patients, les gaines de myéline sont dégradées avec des effets délétères sur la force, l'équilibre et la coordination, et donc la mobilité du patient.

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