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SLA et DÉMENCE FRONTOTEMPORALE : Vers un même test de détection très précoce

Actualité publiée il y a 3 années 4 mois 3 semaines
Brain Communications
Le test va rechercher dans le liquide céphalo-rachidien (LCR), la protéine TDP-43, présente en quantités infimes mais caractéristique de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) et, dans une moindre mesure de la démence frontotemporale (Visuel Gerd Altmann on Pixabay)

Ces scientifiques de la Scuola Internazionale Superiore di Studi Avanzati (Trieste) nous décrivent, dans la revue Brain Communications, un test qui va rechercher dans le liquide céphalo-rachidien (LCR), la protéine TDP-43, présente en quantités infimes mais caractéristique de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) et, dans une moindre mesure de la démence frontotemporale. Le test est ainsi suffisamment sensible pour dépister ces maladies aux tout premiers stades, permettant une prise en charge elle-aussi plus précoce.

 

La protéine TDP-43 qui s'accumule dans les cellules cérébrales dans 97% des cas de SLA et chez environ 45% des patients atteints de démence frontotemporale est donc un marqueur sensible de ces pathologies et la base d’un test de diagnostic précoce. Alors qu’il n'existe actuellement aucun traitement pouvant guérir ces maladies, une détection très précoce sera d’une grande aide pour développer des médicaments utiles pour arrêter leur progression et comprendre leur dynamique.

Un repositionnement du test RT-QuIC (Real Time Quaking Induced Conversion Reaction)

L’équipe est partie des maladies neurodégénératives, comme la maladie d'Alzheimer ou de Parkinson, caractérisées par l'accumulation incontrôlée de protéines spécifiques dans les cellules nerveuses, ert qui disposent d’un test appelé RT-QuIC, permettant l'identification précoce des protéines impliquées. L‘équipe italienne a eu l’idée de repositionner ce test l'utiliser pour la détection de 2 autres maladies, la SLA et la démence frontotemporale, caractérisées par l’accumulation d’une même protéine, TDP-43 Le défi consiste alors à détecter TDP-43 en quantités infimes. Mais comment? La technologie capture des quantités minimales de la protéine pathologique ou des fragments et en fabrique de nombreuses copies identiques, jusqu'à ce que des quantités suffisantes soient obtenues pour être détectées par l’analyse.

 

Une précision de 94% : les chercheurs ont prélevé un échantillon de liquide céphalo-rachidien (LCR) chez 36 patients de différents hôpitaux italiens, atteints de ces pathologies, pour identifier la protéine. « Les patients impliqués étaient tous porteurs d'une mutation génétique particulière dont on sait qu'elle conduit à l'accumulation de TDP-43 dans le cerveau ». Le test permet d’identifier la protéine coupable chez 94% des cas, ce qui est un excellent résultat.

 

Une première preuve de concept : le test est donc « développé » et il fonctionne bien pour identifier le TDP-43. D'autres recherches seront nécessaires, auprès d’un plus grand nombre de patients, pour affiner la méthodologie et le protocole et pour valider dans combien de cas la détection de la protéine à un stade précoce conduit effectivement au développement de la maladie (faux-positifs).

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