STATION ASSISE PROLONGÉE : 20 à 25 minutes d'activité suffisent à compenser
20 à 25 minutes d'activité physique par jour peuvent compenser le risque de décès lié à une position assise prolongée. Des durées quotidiennes d’exercice plus élevées sont liées à un risque toujours plus faible, quel que soit le temps passé assis, chez les plus de 50 ans, conclut cette équipe d’épidémiologistes de la School of Sport Sciences de l’Arctic University of Norway. Ces données, précisées dans le British Journal of Sports Medicine, soutiennent ainsi les directives de pratique actuelle, soit 30 mn par jour ou 150 mn par semaine d’exercice d’intensité modérée.
Il a été estimé, dans les pays riches, que
les adultes passent en moyenne 9 à 10 heures par jour assis,
principalement pendant les heures de travail. Il a également été largement démontré qu’un mode de vie très sédentaire est associé à un risque accru de décès. Adhérer aux recommandations de pratique de l’activité physique permettrait en effet de compenser le risque accru de décès dû à un mode de vie très sédentaire. Augmenter encore ses niveaux d'activité physique permettrait de réduire encore plus le risque et cela quel que soit le temps passé assis chaque jour.
L’étude a regroupé les données de 4 groupes de participants équipés de trackers d'activité, collectées entre 2003 et 2019 dans le cadre de l'étude norvégienne Tromsø 2015-2016 ; de la Swedish Healthy Ageing Initiative (HAI) 2012-2019 ; du Norwegian National Physical Activity Survey (NNPAS) 2008-09 ; et de l’US National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES) 2003-2006. Un peu moins de 12.000 participants âgés d’au moins 50 ans ont été inclus dans l’analyse. Les chercheurs disposaient pour chaque participant d'au moins 4 jours de 10 heures quotidiennes de suivi d'activité ainsi que des données ou facteurs de confusion possibles dont le sexe, le niveau d'études, le poids, la taille, les antécédents de tabagisme, la consommation d'alcool, la maladie cardiovasculaire et les antécédents de cancer et/ou de diabète. L’analyse révèle que :
- 5.943 participants passaient moins de 10,5 heures assises chaque jour ;
- 6.042 10,5 heures de sédentarité ou plus.
- Le rapprochement des données avec celles de registres de décès révèle qu’au cours d'une période de suivi moyenne de 5 ans,
- 7 % des participants sont décédés,
- dont 6 % ayant passé moins de 10,5 heures assises chaque jour ;
- 7,4 % ayant passé 10,5 heures assises ou plus chaque jour.
- L’analyse des données du tracker d'activité révèle qu'être sédentaire pendant plus de 12 heures par jour est associé à un risque de décès accru de 38 % vs 8 heures de sédentarité ; mais ce constat vaut
-
exclusivement chez ceux qui totalisent moins de 22 minutes quotidiennes d'activité modérée à intense.
- Plus de 22 minutes quotidiennes d’activité physique modérée à vigoureuse sont ainsi clairement associées à un risque de décès réduit ;
- 10 minutes supplémentaires d’exercice par jour sont associées à une réduction du risque de décès de 15 % chez ceux qui passaient moins de 10,5 heures de sédentarité, et à une réduction du risque de 35 % chez ceux qui passaient plus de 10,5 heures de sédentarité, chaque jour ;
- l’activité physique d’intensité légère n’est associée à un risque de décès réduit que chez les personnes très sédentaires (plus de 12 heures par jour).
En conclusion, une activité physique plus élevée, modérée à vigoureuse, est non seulement associée à un risque de décès plus faible, mais cela est vrai quelle que soit la durée de la sédentarité.
Si l’étude est observationnelle et n’établit pas la relation de cause à effet, elle soutient les bénéfices d’une activité physique modérée à vigoureuse pour réduire le risque de mortalité lié à des durées de sédentarité élevée.
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