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STÉROÏDES : Attention au risque d'infection en cas de maladie inflammatoire

Actualité publiée il y a 5 années 3 mois 2 semaines
CMAJ
Les stéroïdes oraux augmentent le risque d'infection chez les patients atteints d'une maladie inflammatoire (telles que la polymyalgie rhumatismale et / ou l'artérite)

Les stéroïdes oraux augmentent le risque d'infection chez les patients atteints d'une maladie inflammatoire (telles que la polymyalgie rhumatismale et / ou l'artérite), conclut cette étude d’une équipe de l'Université de Leeds (Royaume-Uni), présentée dans le Canadian Medical Association Journal (CMAJ).

 

Cette vaste étude menée en Angleterre auprès de 40.000 patients adultes, âgés en moyenne de 73 ans, atteints de maladie inflammatoire, montre que le risque absolu d'infection est plus élevé chez les patients qui prennent des stéroïdes oraux. Les stéroïdes comprenaient la prednisolone, la prednisone, l'hydrocortisone et la cortisone. Le risque d'infection commence à augmenter même avec de faibles doses et apparaît ici dose-dépendant : il augmente donc le plus avec les doses les plus élevées.

 

Durant les périodes de prescription de stéroïdes, le risque d'infection est accru de 50%

L’auteur principal, le Dr Mar Pujades-Rodriguez, du Leeds Institute of Data Analytics de l'Université de Leeds, constate, avec son équipe, que,

  • plus de la moitié des patients (56%) ont été infectés au cours du suivi, ce qui représente au total 138.412 années-personnes ;
  • les augmentations du risque vont de 48% pour les infections aux champignons à 70% pour les infections bactériennes ;
  • les infections les plus courantes sont les infections des voies respiratoires inférieures (27%), la conjonctivite (9%) et le zona (7%) ;
  • plus du quart (27%) des patients ont été admis à l'hôpital et 7% d'entre eux sont décédés moins d'une semaine après le diagnostic d'infection.

 

Les patients et les cliniciens doivent être informés du risque d'infection, de la nécessité d'identifier les symptômes, de traiter rapidement, de vacciner en temps utile et de prendre en compte les antécédents d'infection chronique (par exemple, herpès zoster).

 

Les chercheurs suggèrent que ces estimations de la relation dose-réponse pourraient être utiles aux médecins mais aussi décideurs politiques pour évaluer de nouveaux médicaments comportant des glucocorticoïdes et préciser leurs indications chez les patients atteints de ces maladies inflammatoires.


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