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STRESS ÉMOTIONNEL : Comment il mène à la crise cardiaque

Actualité publiée il y a 3 années 11 mois 2 semaines
AHA
L'étude décrypte l’impact sur stress émotionnel sur le développement des événements cardiovasculaires

La découverte de ce lien biologique entre l’activité émotionnelle du cerveau et l'inflammation des vaisseaux sanguins, ici chez des patients ayant récemment subi une crise cardiaque, éclaire l’impact sur stress émotionnel sur le développement des événements cardiovasculaires. Un mécanisme médié par les cellules immunitaires inflammatoires produites par la moelle osseuse, nous apprend cette étude de médecins de l'hôpital universitaire de Guro à Séoul., présentée aux Sessions 2020 « From Genes to Medicine » de l’American Heart Association (AHA).

 

Les patients qui viennent de subir une crise cardiaque présentent une activité plus élevée dans l'amygdale, la zone cérébrale impliquée dans la perception du stress et la réponse émotionnelle, mais aussi une plus grande inflammation des artères résultant d'une activité accrue de la moelle osseuse. En identifiant ces relations entre cerveau, moelle osseuse et vaisseaux sanguins, cette étude décrypte le lien entre le centre émotionnel du cerveau et le système cardiovasculaire.

Crise cardiaque « ou pas », stress "rime" avec activité plus élevée dans l'amygdale.

Les chercheurs coréens ont rapproché des données d’images 3D du cerveau, des artères principales et de la moelle osseuse de 62 participants dont 45 récemment victimes de crise cardiaque et de 17 témoins sans antécédents et des données sur les symptômes de dépression et le stress perçu, recueillies par questionnaire. L’analyse montre que les participants récemment victimes de crise cardiaque présentent :

  • une activité plus élevée dans l’amygdale, la zone responsable de la perception du stress et de la réponse émotionnelle ;
  • une inflammation accrue de l'aorte et de l'artère carotide (cou), qui alimente le cerveau en sang ;
  • une activité accrue de la moelle osseuse, indiquant une production active de cellules inflammatoires.

 

Dans les deux groupes, crise cardiaque « ou pas », les participants les plus déprimés et/ou stressés présentent globalement une activité plus élevée dans l'amygdale.

 

L'activité émotionnelle du cerveau et l'inflammation peuvent évoluer avec le temps : cette évolution suggère l’espoir, via des techniques de réduction du stress de pouvoir réduire l'activité émotionnelle du cerveau, l'inflammation dans les artères et la production de cellules inflammatoires, ce qui stopperait le développement de la maladie cardiaque. Bref, une stratégie possible notamment pour prévenir une deuxième crise cardiaque.

Néanmoins des études seront nécessaires pour étudier les avantages d’une réduction ou « apaisement » de l'activité émotionnelle du cerveau sur l'athérosclérose.

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