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STRESS et DÉCLIN COGNITIF : Vers un test sanguin de pronostic

Actualité publiée il y a 2 mois 3 semaines 1 jour
Neurobiology of Stress
La découverte de nouveaux biomarqueurs dévaluation de la cognition, après exposition à un stress sévère, nous rapproche d’un test sanguin permettant de détecter le début voire le risque de déclin cognitif et d’évaluer sa gravité (Visuel Adobe Stock 319612966)

Cette découverte de nouveaux biomarqueurs dévaluation de la cognition, après exposition à un stress sévère, nous rapproche d’un test sanguin permettant de détecter le début voire le risque de déclin cognitif et d’évaluer sa gravité. Avec ces avancées, c’est l’opportunité de pouvoir détecter de manière plus précoce les démences dont la maladie d’Alzheimer, en particulier chez les patients dont les cellules vieillissent prématurément en raison de facteurs de stress tels que des troubles psychiatriques ou encore une adversité à l'enfance. L’équipe de l’Université de Pennsylvanie, confirme également, avec cette étude, publiée dans la revue Neurobiology of Stress, l’impact considérable des différentes formes de stress sur la dégénérescence cognitive.

 

Certains patients exposés à ces facteurs de stress extrêmes -dont la maltraitance à l'enfance- vont en effet connaître une plus grande vulnérabilité à toute une série de problèmes de santé plus tard dans la vie, notamment la dépression, l'anxiété et les maladies cardiovasculaires, mais aussi le déclin cognitif.

De nouveaux indicateurs du déclin cognitif, liés au stress

L’équipe du Penn State Center for Healthy Aging identifie en effet de nouveaux indicateurs génétiques prédictifs du déclin cognitif, chez certaines personnes malmenées par la vie. Car toutes les personnes ayant été exposées à l’adversité à l’enfance ou ayant développé, à l’âge adulte, des troubles psychiatriques ne développent pas nécessairement des problèmes de santé. Chez les personnes dont la santé est affectée par ces facteurs de stress extrêmes, les cellules vieillissent beaucoup plus vite, le vieillissement physique commence plus tôt, un processus connu sous le nom de

« vieillissement biologique accéléré ».

Au cours du vieillissement normal, plusieurs fonctions cognitives diminuent, dont la mémoire, le raisonnement, les fonctions exécutives et la vitesse de traitement. Les multiples recherches génétiques menées sur le vieillissement n’ont pas conclu cependant sur l’effet déclencheur éventuel du vieillissement biologique accéléré sur le déclin cognitif.

 

L’étude analyse des échantillons de sang et d'autres données médicales collectées pour d'autres études, chez 2 groupes distincts d’environ 400 participantes au total, âgées de 18 à 66 ans, afin de préciser la relation entre des indicateurs génétiques possibles de la performance cognitive, les données des tests de performance cognitive et l'incidence de différents types de stress extrêmes, dont les troubles psychiatriques et la maltraitance infantile. L’analyse qui identifie certains indicateurs génétiques associés au vieillissement biologique accéléré révèle que certains de ces mêmes indicateurs sont également corrélés à une capacité cognitive plus faible et une vitesse de traitement plus lente. L’analyse démontre ainsi, pour la première fois :

 

  • le lien entre le stress, le vieillissement biologique accéléré et le déclin cognitif ;

  • les indicateurs identifiés communs à ces facteurs sont similaires dans les deux ensembles de données.

 

Vers de futurs traitements ? « Cette démonstration du lien entre vieillissement biologique accéléré et déclin cognitif pourrait aider au développement de traitements destinés à ces patients victimes de stress extrêmes », explique l’auteur principal, le Dr John Felt, professeur au Center for Healthy Aging. Il rappelle que pour pouvoir réellement s’attaquer à la question du déclin cognitif, et des démences, il faut pouvoir détecter, diagnostiquer et traiter, et si possible prévenir. Comprendre comment les facteurs de stress extrêmes interviennent au niveau cellulaire est essentiel pour mener ces 4 actions.

De précédentes recherches s’étaient concentrées sur le vieillissement biologique accéléré chez les personnes ayant subi des maltraitances dans l'enfance, mais cette étude révèle que ce lien vaut aussi pour d’autres types de stress, dont les troubles psychiatriques.

 

Ces données marquent donc une nouvelle étape vers le développement de tests sanguins de détection précoce du déclin cognitif et de l'évaluation de la réponse aux traitements personnalisés visant à soutenir la fonction cognitive.  

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