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STRESS: L'épuisement professionnel peut mener au décès

Actualité publiée il y a 7 années 5 mois 4 jours
Personnel Psychology

C’est la première étude à suggérer que le bien-être au travail est une question de vie et de mort. Un poste à stress élevé avec très peu de contrôle sur son flux de travail peut mener non seulement au burn out mais est associé aussi à un risque accru de mortalité prématurée et de fin de vie en moins bonne santé : c’est la conclusion de cette étude américaine qui plaide à la fois pour des raisons de santé et de productivité, pour des emplois plus flexibles où chacun a une part de liberté dans la fixation de ses objectifs. A lire dans la revue spécialisée Personnel Psychology.

Il existe très peu de recherches portant sur les facteurs au travail associés au risque de décès prématuré. Ces chercheurs de l'Indiana pensent même que leur étude est la première à examiner la relation entre les caractéristiques de l'emploi et la mortalité.


Les chercheurs de l'Université d‘Indiana Indiana University ont suivi durant 7 ans, en les interviewant régulièrement, 2.363 participants, âgés en moyenne de 60 ans au départ de l'étude. Les chercheurs ont pris en compte les contraintes et les exigences du poste, son niveau hiérarchique, sa part de management, la quantité de travail, la pression du temps, la concentration nécessaire, l'autocontrôle et la faculté de prise de décisions. L'analyse constate que :

· les participants ayant occupé des emplois avec peu d'autocontrôle mais des exigences élevées présentent un risque accru de de 15,4% de décès prématuré, à 7 ans donc, vs les participants ayant occupé des emplois moins contraignants.

· Les participants ayant occupé des emplois de management avec également des exigences élevées présentent une diminution de 34% du risque de décès par rapport aux participants ayant occupé des emplois d'exécution.

· les participants ayant occupé des emplois avec peu d'autocontrôle ont un IMC plus élevé.

· Parmi les décès constatés, 26% sont survenus chez des personnes ayant occupé des emplois de services de base, et 32% chez ​​des personnes ayant occupé des emplois manufacturiers à fortes exigences mais faible autocontrôle.

· Les taux de mortalité sont plus faibles chez les personnes occupant des postes de bureau et chez les travailleurs agricoles et les artisans.

· Globalement, le risque de décès prématuré est réduit dans les cas où le « travailleur » a un lien social avec les bénéficiaires de son travail.

· Enfin, les personnes qui ont le contrôle sur leur travail vont même, en moyenne, jusqu'à apprécier un stress élevé.

En cause, plus que le stress, l'absence de liberté dans la prise de décision : ces données suggèrent ainsi que des emplois stressants ont des conséquences parfois très sévères, en particulier lorsqu'associés à une faible liberté dans la prise de décision. En revanche, Un meilleur contrôle sur son travail peut contribuer à une meilleure gestion du stress professionnel. Ainsi, un emploi stressant peut effectivement être bénéfique pour la santé s'il est associé à une certaine liberté dans la prise de décision.

Les bénéfices d'une « micro-gestion » : il n'est pas forcément utile, précisent les auteurs, de réduire les attentes vis-à-vis des personnels ou de leur fonction. En revanche, il est primordial de laisser les employés s'exprimer sur la façon dont le travail doit être fait. « Il est possible d'éviter les conséquences sur la santé, d'un travail même stressant, en laissant les employés fixer leurs propres objectifs, leurs propres horaires, leurs propres priorités ». Ainsi, les chercheurs sont favorables à l'intégration d'une micro-gestion dans l'organisation du travail. Ils « parlent » même « d'un impact favorable sur la santé publique ».

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