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STRESS POST-TRAUMATIQUE : Une thérapie d’exposition bien menée peut en venir à bout

Actualité publiée il y a 1 année 1 mois 3 semaines
JAMA Network Open
La thérapie d'exposition, bien structurée et bien menée, promet de soulager le SSPT pour la majorité des patients (Visuel Adobe Stock 441937191).

Cette équipe de l'Université du Texas à San Antonio fait part, dans le JAMA Network Open, d’une avancée importante dans le traitement du syndrome de stress post-traumatique (SSPT), ici lié au combat ou à la guerre. Au-delà d’apporter un espoir aux centaines de milliers de militaires et d'anciens combattants, la thérapie d'exposition, bien structurée et bien menée, promet de soulager le SSPT pour la majorité des patients.

 

L’étude révèle des réductions cliniquement significatives des symptômes du SSPT chez plus de 60 % des patients et une rémission à long terme du diagnostic chez plus de 50 % des participants, après seulement 3 semaines de traitement ambulatoire par exposition prolongée. Les participants bénéficient également d’améliorations significatives du fonctionnement quotidien et de la qualité de vie.

 

 

La thérapie par exposition implique le récit répété par les patients de leurs histoires de traumatisme ainsi que la contrainte de s'engager à nouveau dans des activités associées à l’anxiété ou aux souvenirs traumatisants. L'objectif est d'aider les patients à traiter les pensées négatives liées à leur traumatisme, à calmer l'anxiété que les souvenirs provoquent et à reprendre le contrôle de leur vie. Pour participer à l’étude, les participants se sont mis en congé pour se consacrer à plein temps au traitement et à la récupération.

 

  • La thérapie implique de commencer par les souvenirs les moins pénibles afin que le patient prenne confiance dans la thérapie, puis de progresser jusqu'au traumatisme le plus pénible. Certaines étapes comprenaient un traitement par une équipe comportant plus d'un clinicien, le contrôle par le médecin de la réduction de l'évitement chez le patient, de brèves séances de « rétroaction » afin d’évaluer les progrès du patient et envisager d’autres options de traitement si besoin, l'implication d'un membre de la famille ou d'un ami lors des séances éducatives pour améliorer le soutien social et des séances de rappel post-traitement pour maintenir les bénéfices de la thérapie.

 

L’étude, un essai clinique randomisé mené auprès de 234 militaires, dans le cadre du Consortium to Alleviate PTSD (CAP), un réseau national américain, a testé le protocole par exposition prolongée (Prolonged Exposure therapy : PE) standard, avec 10 séances de 90 minutes chacune sur 8 semaines, ainsi qu'un format plus intensif, avec des séances quotidiennes de 90 minutes sur 2 semaines. L’analyse montre que ces 2 formats sont tout aussi efficaces à réduire les symptômes et entraîner un arrêt du diagnostic, avec des taux de rémission inférieurs à 50 % après le traitement, et durables chez environ 40 % des patients 6 mois plus tard.

 

L’auteur principal, le Dr Peterson, professeur de psychiatrie et de sciences du comportement à UT Health relève que les résultats sont meilleurs que ceux obtenus avec d’autres interventions et comparables, que les patients suivent une thérapie par exposition prolongée (PE) condensée en 2 semaines de traitement quotidien ou une thérapie ambulatoire plus intensive. De plus, ces données font avancer les recherches précédentes avec résultats antérieurs :

« Nous constatons une augmentation de plus de 10 points des taux de rémission du SSPT

par rapport à une précédente étude que nous avons menée sur des traitements du SSPT chez les militaires en service actif ».

 

Et en cas de trauma non lié au combat  ? Ce sont des résultats encourageants suggérant que les thérapies par exposition bien menées sont formes aussi de SSPT. Ces résultats pourraient être encore plus positifs en réponse aux traumatismes « civils » : « Souvent, un traumatisme civil implique un événement traumatisant ponctuel, comme un accident, ou un traumatisme répété d'un certain type, comme des abus. Au cours d'un ou plusieurs déploiements de combat, les militaires peuvent vivre des centaines d'événements traumatisants impliquant différents types de traumatismes », expliquent les chercheurs.

 

Avec environ les 2 tiers des participants signalant une amélioration cliniquement significative des symptômes et plus de la moitié perdant leur diagnostic de SSPT, l’étude fournit de nouvelles preuves que

le SSPT peut être traité efficacement- et en quelques semaines.

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