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THROMBOSE : Une échographie avancée pour la détecter et la « dissoudre »

Actualité publiée il y a 5 années 6 mois 3 semaines
PLOS ONE
En pratique clinique, une thrombolyse -qui va « lyser » ou désagréger les thrombus ou caillots sanguins- est réalisée lorsque ces caillots formés dans des vaisseaux sanguins menacent la vie du patient.

Ce nouveau système basé sur l’échographie pour prévenir et traiter la thrombose, développé par une équipe du Moscow Institute of Physics and Technology, permet de surveiller par ultrasons l'état global du sang, de détecter le stade de la coagulation auquel une intervention pharmacologique devient opportune, et de personnaliser cette intervention de manière à permettre une dissolution rapide et complète des caillots de fibrine. Documenté dans la revue PLOS ONE, ce système pourrait permettre le développement de dispositifs portables adaptés aux patients à risque élevé de thrombose.

 

Ce sont des chercheurs de l'Institut de physique et de technologie de Moscou (MIPT) et du Centre national de recherche russe pour l'hématologie (NRCH) qui proposent cette nouvelle approche pour la prévention et le traitement de la thrombose.

 

En pratique clinique, une thrombolyse -qui va « lyser » ou désagréger les thrombus ou caillots sanguins- est réalisée lorsque ces caillots formés dans des vaisseaux sanguins menacent la vie du patient. Les procédures thrombolytiques comportent un risque élevé, car elles peuvent provoquer des saignements aigus. Parfois, la thrombolyse relève de l’urgence, notamment en cas d’infarctus du myocarde ou d'AVC. Dans ces cas, le délai de mise en œuvre du traitement est une limitation clé de l'efficacité du traitement thrombolytique. Par conséquent, la mise en œuvre d'une technique de diagnostic précoce et de surveillance de la formation d’un caillot, répond à un besoin vital.

 

L'échographie, une méthode de surveillance performante de la coagulation sanguine : « l’échographie est non invasive et permet d'effectuer des mesures dans les grands vaisseaux sanguins profonds, dans lesquels la formation de caillots est la plus dangereuse » explique l’auteur principal, Dmitry Ivlev, diplômé du MIPT et chercheur au NRCH. L’approche, basée sur l'enregistrement par ultrasons de la coagulation du sang permet un contrôle continu de l'état global du sang. L’approche est ici testée sur un modèle de flux sanguin in vitro. Les chercheurs montrent que la technique de surveillance par ultrasons permet de détecter le stade de la coagulation auquel l’intervention pharmacologique est opportune puis de traiter de manière adaptée pour obtenir la dissolution rapide et complète des caillots de fibrine (voir visuel ci-contre).

 

Grâce aux progrès réalisés dans le domaine des capteurs à ultrasons compacts, il sera bientôt possible, sur la base de ces travaux, de développer des dispositifs portables, offrant une assistance médicale continue aux patients présentant un risque élevé de thrombose.


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