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Un TROUBLE du SOMMEIL PARADOXAL fortement prédictif du développement de la Parkinson

Actualité publiée il y a 5 années 3 jours 19 heures
Brain
73,5% des patients présentant ce trouble du sommeil, développent la maladie de Parkinson à 12 ans

Utiliser l'incidence de certains troubles du sommeil pour prédire la maladie de Parkinson ? Cette vaste étude internationale de l’Université McGill, en identifiant un lien fort entre un trouble du sommeil spécifique, et le développement de la maladie de Parkinson, va en effet contribuer à mieux sélectionner les patients participant aux essais cliniques. Au-delà, cette recherche présentée dans la revue Brain, apporte un facteur prédictif majeur de la progression de la maladie.

 

Pouvoir sélectionner de « bons » candidats participants pour les essais cliniques : l’étude a suivi 1.280 patients présentant un trouble du comportement du sommeil à mouvements oculaires rapides, caractérisé par des épisodes de rêves violents et une perte de la « paralysie » normale pendant le sommeil. Ces troubles du sommeil paradoxal ont déjà été documentés comme étroitement corrélés à la maladie de Parkinson, la démence à corps de Lewy et à l’atrophie multi-systémique. Pour tester des médicaments susceptibles de réduire les symptômes de la maladie de Parkinson, les chercheurs doivent identifier les personnes à risque élevé mais avant que la maladie ne se développe. La période entre le développement de ce trouble du sommeil paradoxal et les symptômes de la maladie de Parkinson est particulièrement longue, ce qui fait de ces patients de bons candidats pour les essais cliniques visant à tester de nouveaux traitements de « Parkinson ».

 

Evaluer pour chaque participant son risque de développer Parkinson : les patients atteints de ce trouble du sommeil spécifique, ont passé des tests de capacités motrices, cognitives, autonomes et sensorielles sur une période de plusieurs années. Les chercheurs constatent que :

  • 73,5% des patients présentant ce trouble du sommeil, développent la maladie de Parkinson à 12 ans ;
  • les patients présentant des difficultés motrices sont 3 fois plus susceptibles de développer la maladie de Parkinson ou des maladies apparentées ;
  • une légère déficience cognitive et olfactive au départ de l’étude fait également partie des indicateurs significatifs du développement futur de la maladie de Parkinson.

 

Cette étude multicentrique menée sur plusieurs sites en Amérique du Nord, en Europe et en Asie, qui confirme un risque très élevé de maladie de Parkinson chez les personnes atteintes de trouble du sommeil paradoxal et qui identifie plusieurs prédicteurs puissants de cette progression, va permettre d’améliorer le processus de sélection des participants aux essais cliniques et de hiérarchisation des participants pour les traitements préventifs de la maladie. Probablement plus simplement que l'imagerie par transporteur de dopamine (DAT), une technique utilisée pour tester la progression future de la maladie chez les patients, relativement compliquée et coûteuse.

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