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VIH : Une prévalence concentrée sur 5 groupes clés

Actualité publiée il y a 2 années 3 mois 4 semaines
ECDC-Eurosurveillance
Il devient urgent de cibler les interventions anti-VIH sur des groupes de population clés, déjà bien connus mais peu couverts par les études de surveillance épidémiologiques (Visuel Adobe Stock 222969495)

Cette revue systématique des données publiées sur la prévalence du VIH, présentée dans la revue dans Eurosurveillance (ECDC) « à l’occasion de » la Journée mondiale de lutte contre le sida, vient confirmer l’urgence de cibler les interventions anti-VIH sur des groupes de population clés, déjà bien connus mais peu couverts par les études de surveillance épidémiologiques (en particulier les détenus, les professionnel(le)s du sexe et les personnes transgenres). Ces conclusions réaffirment également les relations sexuelles entre hommes comme le principal mode de transmission du VIH, soit à l’origine de près de 40% des cas diagnostiqués.

 

En résumé, cette analyse effectuée pour les pays de l'Union européenne et de l'Espace économique européen (UE/EEE) confirme une séroprévalence élevée du VIH dans 5 groupes de population clés :

  1. les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ( HSH),
  2. Les usagers de substances injectables,
  3. Les détenus,
  4. les professionnel(le)s du sexe,
  5. les personnes transgenres.

 

Cette revue systématique de la littérature médicale publiée entre 2009 et 2019 a identifié 87 études spécifiques à des pays en particulier, et à des populations de 23 pays. Les données ont été consolidées par population clé.

  • Les relations sexuelles entre hommes restent le principal mode de transmission du VIH

et sont à l’origine, précisément, de 39 % des nouveaux diagnostics recensés en 2019 en Europe ;

  • l’usage de drogues par injection représente 4 % des nouveaux diagnostics.
  • Au-delà des HSH et des usagers de substances injectables, les détenus, les professionnel(le)s du sexe et les personnes transgenres présentent un niveau de risque similaire d’infection à VIH, mais en raison d’un ensemble de facteurs, souvent combinés, structurels, sociaux, économiques, comportementaux mais aussi biologiques.

Précisément,

 

  • les HSH et les usagers de drogues injectables combinent à la fois le plus grand nombre d'études et la plus grande variation de prévalence du VIH, allant de 2,4 à 29,0 % pour les HSH et de 0 % à 59,5 % pour les usagers de drogues ;
  • des études existent pour 9 pays seulement, concernant les populations carcérales et dans ces études, la prévalence de l’infection à VIH varie de 0 % à 15,6 % ;
  • des études existent pour 5 pays seulement concernant les professionnel(le)s du sexe et la prévalence de l’infection à VIH varie entre 1,1 et 8,5 % ;
  • chez les personnes transgenres, seules les données d'un pays ont pu être récupérées, indiquant une prévalence de 10,9 % ;
  • enfin, un individu appartenant à plusieurs groupes clés présente un risque d’infection à VIH plus élevé.

 

Il n'existe que peu de moyens de collecter des données sur les facteurs de risque spécifiques à la prostitution ou à la détention et cette insuffisance de données et de compréhension de l'épidémiologie du VIH dans ces populations clés nuit à la prévention du VIH.

 

 «Ces résultats complètent néanmoins d'autres sources de données disponibles sur l'épidémiologie du VIH en Europe, et en particulier pour les populations clés qui ne sont pas habituellement couvertes par la plupart des systèmes actuels de surveillance. Il est donc urgent de mieux comprendre l’épidémiologie du VIH au sein de ces groupes clés », concluent les chercheurs.

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