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VIH : Une statine quotidienne réduit aussi le risque de maladie cardiovasculaire

Actualité publiée il y a 1 année 1 semaine 6 jours
NIH
Cette large étude du NIH montre qu’une statine quotidienne permet de réduire le risque de maladie cardiovasculaire, chez les personnes vivant avec le VIH, aussi (Visuel Adobe Stock 224674445)

Cette large étude du NIH montre qu’une statine quotidienne permet de réduire le risque de maladie cardiovasculaire, chez les personnes vivant avec le VIH, aussi. Cette analyse intermédiaire des données de l'étude REPRIEVE (Randomized Trial to Prevent Vascular Events in HIV) révèle que les participants qui prenaient de la pitavastatine calcique, de manière quotidienne, ont réduit leur risque d'événements cardiovasculaires majeurs de 35 % vs placebo.

 

Des décennies de recherche et de progrès dans le traitement du VIH ont permis de diminuer considérablement l'incidence des complications et des décès liés au sida. Alors que les personnes vivant avec le VIH vivent plus longtemps, les maladies cardiaques prématurées et d'autres maladies chroniques sont devenues les principales causes de morbidité et de mortalité, contribuant aux écarts persistants de durée de vie entre les personnes vivant avec le VIH et la population générale.

 

Ces données sont donc précieuses pour les personnes vivant avec le VIH, d’autant que, chez ce groupe de patients, le taux d’événements indésirables observés est similaire à ceux retrouvés en population générale sous traitement par statine. Des conclusions convaincantes au point que l’étude a été arrêtée de manière précoce.

Un anticholestérol pour la santé cardiovasculaire des personnes vivant avec le VIH.

Les statines sont une classe de médicaments couramment prescrits pour réduire le cholestérol et sont connues pour prévenir les maladies cardiovasculaires chez les personnes à risque, en population générale. Cependant, on ignorait si les statines pourraient produire le même effet chez les personnes vivant avec le VIH et qui présentent une maladie cardiovasculaire prématurée faible à modérée.

 

L’essai REPRIEVE débuté en 2015, à l’initiative notamment des National Institutes of Health, multisites (12 pays) a suivi 7.769 volontaires âgés de 40 à 75 ans, à + de 30 % des femmes. Les participants prenaient tous un traitement antirétroviral (TARV), présentaient un nombre de cellules CD4+ supérieur à 100 cellules/mm3 de sang à l’inclusion, et un risque de maladie cardiovasculaire estimé comme faible à modéré. Ce niveau de risque cardiovasculaire ne justifierait pas normalement un traitement par statine, précisent les auteurs. Les participants ont été répartis au hasard pour recevoir une dose quotidienne de 4 mg de pitavastatine ou un placebo, puis ont été suivis pour l’incidence des événements cardiovasculaires majeurs et les effets indésirables liés à la pitavastatine.

 

« L'étude REPRIEVE reflète l'évolution de la « science du VIH » et les progrès réalisés permettant d’améliorer considérablement la santé globale des personnes vivant avec le VIH », rappelle l’un des auteurs principaux, le Dr Hugh Auchincloss, Directeur par intérim du NIAID.

 

Ces données sont l’aboutissement d’une recherche menée sur 8 ans, qui génère aujourd’hui des preuves d’efficacité d’une intervention connue et sûre, prévenir les résultats cardiovasculaires indésirables chez ce groupe de patients plus vulnérables.

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