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OBÉSITÉ: Les 3 grandes voies qui peuvent mener au cancer

Actualité publiée il y a 8 années 2 semaines 1 heure
Cancer Research UK

La prévalence de l'obésité continue à monter en flèche dans le monde et un adulte sur 5 pourrait être atteint d’obésité en 2025. Chaque 10 ans, l'IMC moyen global des hommes et des femmes augmente de l'équivalent d'un gain de poids de 1,5 kg par personne. Le taux de cancer du sein a augmenté lui-aussi de 87% depuis le milieu des années 90. Faut-il voir un lien entre l’IMC croissant des populations et l’incidence de certains cancers ? Assurément. Ce rapport du Cancer Research UK nous explique quelles sont les 3 voies principales qui, de l’obésité, mènent au cancer.

De nombreuses études ont associé IMC trop élevé et risque de certains cancers (cancer colorectal et du côlon, du sein, de la prostate, lymphome, mélanome. Un rapport publié dans le Lancet estime à près d'un demi-million, le nombre de nouveaux cas de cancer par an attribuables à un indice de masse corporelle élevé (IMC). Une autre étude, publiée également dans le Lancet, estime que l'excès de poids serait en cause pour 41% des cas de cancer de l'utérus et 10% ou plus des cancers de la vésicule biliaire, du rein, du foie et du côlon. Enfin, une étude publiée dans la revue Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism a montré que même avec un IMC « normal », la graisse viscérale peut accroître le risque de cancer.


Mais quel est le processus derrière cette augmentation du risque ?

- Des niveaux d'œstrogène élevés : c'est probablement l'un des liens les plus forts entre l'obésité et le cancer et le facteur majeur de risque accru de cancers du sein et de l'utérus chez les femmes, surpoids ou obèses après la ménopause. Chez les femmes en pré-ménopause, les ovaires sont les principales cellules productrices d'œstrogène. Mais les cellules de graisse (adipocytes) peuvent accroître cette production d'œstrogène et, après la ménopause, lorsque les ovaires cessent de fonctionner, la graisse devient la principale source de production de l'hormone. De grandes études menées sur des cohortes de femmes ont ainsi démontré la relation directe entre l'obésité, les niveaux élevés d'œstrogène et le développement des cancers du sein et de l'utérus. D'autres études ont également montré que réduire les niveaux d'œstrogène permet de stopper le développement de ces cancers.

Du côté des hommes, d'autres données suggèrent que les changements liés à l'obésité dans les hormones sexuelles peuvent également jouer un rôle dans les cancers « masculins ». Bien que rare, le cancer du sein chez les hommes est également lié à des niveaux accrus d'œstrogène liés à un excès de graisse corporelle. L'obésité est également liée à des taux plus élevés de cancer de la prostate agressif, mais on ignore si l'œstrogène produit par les cellules graisseuses joue un rôle…

- Le déséquilibre métabolique, associé à l'obésité, a lui-aussi, sa part de responsabilité : les signaux chimiques produits par les cellules adipeuses en cas d'obésité peuvent entraîner ce bouleversement majeur de l'équilibre métabolique. L'insuline, l'une des hormone clé du métabolisme régule le métabolisme du glucose dans le sang. En cas de niveaux élevés d'acides gras, les instructions de l'insuline peuvent être remplacées par celles des acides gras libres, indiquent à l'organisme d'utiliser cette graisse comme carburant au lieu du glucose. Or le lien entre glycémie élevée et risque de cancer a amplement été démontré. Des niveaux d'insuline élevés exercent un effet d'entraînement sur la re-programmation des niveaux de facteurs de croissance disponibles pour les cellules, et à la fois l'insuline et ces facteurs de croissance deviennent des facteurs de division des cellules cancéreuses.

- Enfin, l'inflammation associée à l'obésité et ses niveaux de cytokines inflammatoires plus élevés dans le sang alimentent le développement des cancers. Et il a été démontré que les personnes obèses ont tendance à avoir des niveaux plus élevés de cytokines inflammatoires dans le sang, qui envoie un ensemble de signaux aux cellules, les incitant à se diviser. L'inflammation chronique encourage ainsi la croissance et la propagation du cancer. Ce mécanisme est corroboré par les preuves solides des effets de l'aspirine, qui, en réduisant l'inflammation, prévient le cancer de l'intestin ou d'autres cancers.

3 mécanismes qui incitent à maintenir un poids de santé, en particulier pour réduire son risque de cancer.

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