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ALIMENTATION: Et si supprimer les graisses était mauvais pour la santé?

Actualité publiée il y a 7 années 10 mois 1 semaine
NHS

Le National Health Service britannique se fait l’écho d’un rapport, présenté par un Institut indépendant, la Public Health Collaboration qui réfute les recommandations officielles concernant les régimes à faible teneur en matières grasses. Ainsi, supprimer ou réduire fortement de son alimentation viandes, produits laitiers et œufs serait excessif. Il s’agirait plutôt, selon cette expertise, de préférer les aliments naturels et de tabler sur la variété de ses apports nutritionnels.

L'objet du rapport est de se reposer la question des recommandations actuelles sur un régime alimentaire équilibré, sur le maintien et la perte de poids, dans un objectif de santé publique, et dans un contexte britannique peu favorable, soit un taux d'obésité qui atteint les 25% et un fardeau sanitaire estimé à près de 50 milliards de livres chaque année. Le rapport « conteste » notamment 3 recommandations de base, celle d'éviter les matières grasses saturées, de respecter des apports d'au moins 35% exempts de matières grasses et de réduire la quantité de certains hydrates de carbone (principalement les sucres), et de veiller globalement à leur qualité (fibres).


Les graisses saturées, en excès, sont facteur de risque de maladie cardiaque, et les recommandations actuelles sont d'opter pour des produits laitiers allégés et d'éviter les aliments transformés riches en graisses saturées. Les auteurs mettent en évidence des données d'études qui montrent que l'apport en graisses saturées n'est pas associée au risque de maladie cardiovasculaire. Ils citent plusieurs autres études qui soutiennent l'idée que les produits laitiers riches en matières grasses ne sont pas liés à l'obésité, au risque cardiovasculaire et/ou au diabète.

Ø Bref, selon ces experts, la preuve pour recommander de réduire la consommation totale de graisses et notamment saturées, n'est pas solide et il serait préférable d'opter pour des aliments sous forme naturelle, plutôt que des aliments allégés,…de manière industrielle.

Pas plus de 35% de matières grasses au total ? là encore les experts réfutent le principe que trop de graisses dans l'alimentation augmente le risque de maladie cardiaque et favorise le surpoids, faute de preuves scientifiques suffisantes. L'étude mise ici en avant conclut que réduire les apports en glucides permet une perte de poids plus importante que réduire les apports en matières grasses, et de dire comment les récentes directives diététiques des États-Unis ont retiré leur précédente limite de gras total de 30% et ne placer aucune restriction sur la graisse. La recommandation est donc à nouveau de préférer les aliments naturels, aux aliments transformés.

Qualité et quantité d'hydrates de carbone : on sait que le contrôle de la glycémie est essentiel, en particulier pour éliminer le risque de pré-diabète et de diabète. Si les recommandations sont favorables à certains aliments à Index Glycémique (IG) élevé, dont les pommes de terre, le pain, le riz, les pâtes ou d'autres féculents, un apport trop élevé de ce type d'aliments peut donc participer à l'augmentation des taux de diabète de type 2 et d'obésité. L'idée serait donc plutôt de se concentrer sur les aliments à faible IG, <25%. Ces aliments sont également, généralement, des aliments naturels.

Moins de 35%, ou moins de 25%, tous ces ratios touchant des critères différents de notre alimentation sont complexes à respecter en pratique, en particulier lorsque l'on doit gérer les repas de la famille ou prendre ses repas à l'extérieur.

Que faut-il donc retenir ? La principale conclusion est de préférer les aliments naturels, non transformés. Et, en respectant une grande variété d'apport d'aliments et de nutriments différents, dont plusieurs portions de fruits et légumes par jour, on a alors peu de risque d'être en excès de graisses ou de sucres. Un point de vue donc intéressant -cette préférence pour les produits naturels- même si ce rapport d'expertise qui prend la forme d'un point de vue, n'est pas, au contraire des différentes recommandations nutritionnelles nationales, fondé sur des milliers d'études scientifiques.

Report attacks official guidance on low-fat diets

Public Health Collaboration May 2016 Healthy Eating Guidelines & Weight Loss Advice For The United Kingdom

National Obesity Forum in association with the Public Health Collaboration May 2016 Eat Fat, Cut The Carbs and Avoid Snacking To Reverse Obesity and Type 2 Diabetes

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