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PARENTALITÉ: Les enfants de mères solo vont très bien

Actualité publiée il y a 7 années 9 mois 2 heures
ESHRE

Les enfants qui grandissent dans des familles monoparentales, élevés par leur mère « solo » semblent suivre un développement globalement normal et harmonieux, conclut cette étude de l'Université de Cambridge. L’étude, présentée à la Réunion annuelle de l’European Society of Human Reproduction and Embryology répond ainsi à une question de plus en plus fréquente avec l’évolution des structures familiales, de l’accès à la parentalité et le nombre croissant d’enfants élevés par des mères célibataires. Ses conclusions suggèrent néanmoins que si ces enfants « vont bien », ils ont néanmoins des questions sur l'absence du père.

Il y a de plus en plus de familles monoparentales et les stratégies thérapeutiques contre l'infertilité participent aussi à l'incidence de nouveaux foyers monoparentaux, majoritairement conduits par des mères célibataires. Pourtant, on n'en sait encore assez peu sur la façon dont les enfants se développent dans ce nouvel environnement familial. On citera cependant ici cette étude de la Tufts University sur le développement d'enfants de pères gays en comparaison d'enfants de couples hétérosexuels qui conclut à bien-être similaire à celui des autres enfants. Cette nouvelle étude porte plus précisément sur les familles de mères « qui ont fait un bébé toutes seules », en recourant à la FIV par exemple.


C'est la première étude à examiner le bien-être et le développement de l'enfant dans des familles de mère en solo, et à l'âge où les enfants sont assez âgés pour comprendre leur situation familiale. Menée au Centre de recherche sur la famille de l'Université de Cambridge, l'étude suggère que les enfants élevés par leur mère sont généralement bien équilibrés et épanouis, avec des sentiments positifs au sujet de la vie de famille. Ces enfants soulèvent néanmoins des questions sur l'absence du père dans leurs familles. Mais, à l'âge auquel les enfants commencent à comprendre leur situation familiale, ils continuent à bien « se développer ». L'étude a suivi 51 familles de mères en solo « comparées » sur de multiples critères et appariées (pour les facteurs démographiques, dont le niveau d'éducation de la mère) à 52 familles biparentales à parents hétérosexuels, ayant au moins un enfant âgé de 4 à 9 ans. Les mères ont renseigné les critères de développement de l'enfant par questionnaire et entrevue, 47 enfants au sein de ces familles ont pu être interviewés. L'analyse constate :

· l'absence de différence significative entre les deux types de famille pour le développement de l'enfant,

· au sein des familles de mères solo :

- des niveaux plus élevés de difficultés financières,

- des niveaux plus élevés de stress parental,

- et des niveaux plus élevés de problèmes d'adaptation des enfants.

· des sentiments neutres (39%) ou partagés (28%) des enfants sur l'absence du père, qui ressort, du point de vue des mères comme une caractéristique importante de la vie familiale.

· les enfants de ces familles expriment :

- à 38% le désir de changements « ordinaires » ou communs à l'ensemble des enfants,

- à 51%, aucun changement.

- 59% se déclarent épanouis (40%) ou très épanouis (19%) à l'école,

- tous déclarent avoir au moins un ami, et la plupart (51%) 5 amis ou plus.

- 63% n'ont jamais été taquinés ou discriminés à l'école, au sujet de leur famille monoparentale.

Entre les âges de 4 et 9 ans, concluent les auteurs les enfants de familles de mères solo semblent se développer normalement. A suivre, néanmoins, au fil du temps. Des conclusions qui suggèrent que le plus important pour les enfants n'est pas l'absence du père, mais la qualité de la parentalité, et les relations parent-enfant. « Ces résultats font écho de nombreuses preuves existantes sur les déterminants de l'adaptation psychologique des enfants dans les nouveaux types de famille ».

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