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ADÉNOMYOSE : L'hystérectomie n’est pas une fatalité

Actualité publiée il y a 2 années 6 mois 1 jour
JAMA
L'adénomyose, une forme d'endométriose ne touche pas moins d'une femme sur 3 (Visuel Adobe Stock 204069263)

Cette équipe de gynécologues de l’Université du Texas Southwestern (UTSW) Medical Center reprécise ici, à l'issue d'un large examen de la littérature, le protocole de diagnostic, d’évaluation et de traitement d’une forme courante d’endométriose, l’adénomyose. Parmi les conclusions importantes de cette revue de la littérature, proposée dans le Journal of American Medical Association (JAMA), la recommandation de rechercher la condition, qui ne touche pas moins d’1 femme sur 3, en cas de saignements utérins anormaux et/ou de douleurs pelviennes.

 

L'adénomyose est caractérisée par une croissance anormale des tissus dans la paroi musculaire de l'utérus -endométriose interne à l'utérus- qui provoque des crampes douloureuses et des saignements menstruels abondants ou prolongés. La condition est plus courante qu'on ne le pense généralement, précise L’auteur principal, le Dr Kimberly A. Kho, chef de service adjoint de gynécologie à l'UTSW. Parmi d’autres conséquences fréquentes de la maladie, figurent la dysménorrhée (règles douloureuses), la dyspareunie (rapports sexuels douloureux) et l’infertilité. Considéré comme une affection utérine courante, le syndrome reste trop rarement diagnostiqué de manière précoce et trop souvent traité par hystérectomie, alors que la chirurgie pourrait être évitée dans de nombreux cas.

Un nouveau protocole plus conservateur permettant tout autant de gérer les symptômes

Réduire les symptômes sans avoir besoin d'une hystérectomie, c’est possible dans de nombreux cas, précise l’auteur : « De nombreuses femmes viennent me voir et me disent que la seule solution qui leur a été proposée est une hystérectomie. D'autres options peu coûteuses et à faible risque existent, telles qu’une gestion médicale plus personnalisée ou des options moins invasives ».

 

  • L'échographie et l'imagerie IRM, combinées à un examen pelvien permettent souvent détecter la maladie ;
  • une plus grande sensibilisation des cliniciens et des professionnels de santé scolaire, à l’adénomyose, et à son affection connexe, l'endométriose pourrait également permettre de mieux détecter la maladie ;
  • l’éducation thérapeutique ou l’information des jeunes femmes sur les conséquences possibles de tels symptômes non traités, dont les problèmes de fertilité, doit être améliorée ;
  • les médecins eux-mêmes devraient être plus conscients que l'adénomyose n’est pas une condition qui touche des femmes dans la quarantaine et la cinquantaine, mais que la maladie se développe beaucoup plus tôt ;
  • au-delà d’une meilleure sensibilisation clinique pour assurer des soins appropriés aux patientes, la recherche doit être encouragée sur le sujet.

 

Aucune thérapie médicale approuvée par la FDA n'est spécifiquement indiquée pour le traitement de l'adénomyose, mais la condition peut être gérée en utilisant des médicaments développés pour la contraception ou pour les symptômes d'autres conditions gynécologiques telles que les fibromes ou l'endométriose. Encore une fois, des essais cliniques restent nécessaires.

 

Un nouveau protocole, de la détection au traitement de l’adénomyose, est ainsi proposé par les auteurs, avec l'espoir d'améliorer la sensibilisation des cliniciens et la prise en charge de la maladie.

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