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ÂGE BIOLOGIQUE : Bien plus signifiant que l’âge chronologique

Actualité publiée il y a 5 mois 3 jours 2 heures
Journal of Neurology, Neurosurgery and Psychiatry
L'âge biologique est plus déterminant que l'âge chronologique dans l'estimation du risque de maladie chronique (Visuel Adobe Stock 399068346).

Un âge biologique élevé est associé à un risque de démence et d’accident vasculaire cérébral (AVC) plus élevé mais ce n'est pas le cas pour toutes les maladies pourtant documentées comme "liées à l'âge", reprécise cette équipe de l’Institut Karolinska. Ces travaux publiés dans le Journal of Neurology, Neurosurgery and Psychiatry, qui révèlent que ces niveaux de risque persistent même après prise en compte d'autres facteurs génétiques et environnementaux, confiment l'âge biologique comme plus déterminant que l'âge chronologique dans l'estimation du risque de maladie chronique.

 

En d’autres termes, les personnes dont l’âge biologique est significativement supérieur à leur âge chronologique réel pourraient bien présenter un risque considérablement accru d’AVC et de démence, explique l’auteur principal, Sara Hägg, professeur agrégé d'épidémiologie médicale et de biostatistique au Karolinska Institutet.  

L’âge chronologique, un facteur imprécis du risque de maladies liées à l’âge

Les chercheurs et les médecins s’appuient traditionnellement sur l’âge chronologique soit le nombre d’années de vie de la personne pour évaluer, en regard d’autres caractéristiques, le risque de maladies chroniques telles que le cancer, les maladies cardiovasculaires et les troubles neurodégénératifs. Pourtant l’âge chronologique n’est qu’une mesure approximative de l’âge biologique,

« les gens vieillissant à des rythmes différents ».

L’étude a donc cherché à repréciser le lien entre l’âge biologique et le isque de maladie, et cela à partir des données de 325.000 participants à la UK Biobank, alors âgés de 40 à 70 ans au moment de l’inclusion dans l’analyse. L’âge biologique a été calculé à l’aide de 18 biomarqueurs, dont les lipides sanguins, la glycémie, la tension artérielle, la fonction pulmonaire et l’IMC. Les chercheurs ont ensuite étudié la relation entre ces biomarqueurs et le risque de développer des maladies neurodégénératives telles que la démence, l’AVC, la sclérose latérale amyotrophique (SLA) et la maladie de Parkinson sur une période de suivi de 9 ans. L’analyse révèle que :

 

  • vs l’âge chronologique réel, un âge biologique élevé est bien lié à un risque significativement accru de démence, en particulier de démence vasculaire, et d’accident vasculaire cérébral ischémique (c’est-à-dire d’un caillot sanguin dans le cerveau) ;
  • lorsque l'âge biologique d'une personne est de 5 ans plus élevé que son âge réel, la personne présente alors un risque accru de 40 % de développer une démence vasculaire ou de subir un AVC.

 

Si l’étude est observationnelle et n’établit pas de relation de cause à effet entre l’âge biologique et le risque de maladies, ses résultats suggèrent qu'en ralentissant les processus de vieillissement du corps, il pourrait être possible de réduire ou de retarder l'apparition de la maladie.

Ces résultats, somme toute logiques, sont néanmoins intéressants, compte-tenu du très large échantillon pris en compte dans l’étude. En particulier, parce qu’ils peuvent permettre d’apprécier la force des associations entre l’âge biologique et l’incidence de maladies spécifiques, comme la SLA, soulignent les chercheurs : ainsi,

 

  • si le risque de SLA semble augmenter avec l’âge biologique, cette même association n’est pas retrouvée pour la maladie de Parkinson.

Les chercheurs vont poursuivre l’analyse sur le lien entre l’âge biologique et d’autres maladies dont le cancer, une maladie globalement caractérisée comme « liée à l’âge ».

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