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ÂGE et DOULEUR NEUROPATHIQUE : Faut-il pratiquer une activité physique ?

Actualité publiée il y a 7 années 7 mois 2 semaines
Pain

Rester actif à l’âge mûr peut-il contribuer à prévenir la douleur chronique ? Faut-il développer des programmes d'activité physique pour réduire et prévenir la douleur chez les personnes âgées ? Oui, l’activité physique permet bien aux personnes âgées de mieux gérer la douleur, confirme cette étude de l’Indiana University. Les conclusions, présentées dans la revue Pain, montrent en effet que les adultes âgés ayant des niveaux d'activité physique plus élevés ont des modèles de réponse à la douleur qui permettent de réduire le risque de passer à la douleur chronique. Être plus actif et moins sédentaire au grand âge réduit la perception de la douleur.

La douleur est un symptôme majeur de multiples maladies. L'exercice physique est, en dépit des réticences des patients souffrant de douleurs régulières, une thérapie recommandée dans bon nombre de ces pathologies. On citera cette analyse Cochrane qui précise les formes d'exercice bénéfiques contre la douleur en cas de fibromyalgie, cette autre étude qui conclut aux avantages de l'exercice en cas de lombalgie, ou en cas d'arthrite, ou encore de neuropathie associée à une chimiothérapie. Cette nouvelle étude qui porte précisément sur la gestion de la douleur chez les personnes âgées, montre que rester physiquement actif, permet une perception moins aiguë de la douleur neuropathique et que l'exercice permet de mieux gérer leurs réponses aux stimuli douloureux : « Cette étude fournit la première preuve objective que l'activité physique est liée au fonctionnement des systèmes endogènes de modulation de la douleur chez les personnes âgées », explique l'auteur principal, le Dr Kelly M. Naugle, de l'Indiana University. L'équipe a mené une série d'expériences chez 51 adultes en bonne santé, âgés de 60 à 77 ans. Tous les participants ont porté un moniteur d'activité pendant une semaine pour mesurer leur niveau d'activité physique, puis ont subi 2 tests de modulation de la douleur :


-le premier test, dit de sommation temporelle consiste à évaluer les réponses à la douleur par stimuli répétés.

-L'autre test dit de modulation de la douleur conditionnée évalue l'inhibition des réponses à la douleur par différents stimuli.

Ces 2 tests montrent que la gestion de la douleur est significativement liée au niveau d'activité physique quotidien :

-Les adultes plus âgés pratiquant une activité physique modérée à vigoureuse plus fréquente présentent des scores de douleur plus faibles au test 1, ce qui suggère une moindre perception de la douleur.

-Les participants pratiquant une activité physique légère et/ou sont moins sédentaires ont des scores de douleur plus faibles sur le test 2, ce qui suggère une meilleure capacité à inhiber la douleur.

L'activité physique prévient le passage à la douleur chronique : ainsi, la poursuite d'une activité physique par ces patients âgés et souffrant de douleurs régulières permet, selon le type de pratique, soit d'atténuer la perception soit de renforcer la capacité d'inhibition de la douleur et, finalement, d'éviter la chronicité. Des différences d'effets, soulignent les chercheurs, qui sont probablement liées au processus de " sensibilisation centrale " responsable de la transition de la douleur aiguë à la douleur chronique. De précédentes études avaient déjà montré que les processus de modulation de la douleur sont déréglés chez les patients souffrant de syndromes de douleur chronique – dont l'arthrite, les maux de dos et la fibromyalgie. Ainsi, les patients plus sensibles à la douleur et moins bien capables de la gérer sont plus susceptibles de développer la douleur chronique.

Alors que les personnes âgées sont plus susceptibles d'être physiquement inactives, elles sont aussi vulnérables à la douleur chronique. L'étude suggère qu'une réduction des comportements sédentaires et une plus grande pratique de l'activité physique peuvent donc être critiques dans le maintien de la fonction endogène d'inhibition, chez ces personnes âgées.

March, 2017 doi: 10.1097/j.pain.0000000000000769 Physical activity behavior predicts endogenous pain modulation in older adults

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