AGONISTES du GLP-1 : 40 % des prescriptions ne sont pas observées

En dépit de leurs preuves croissantes d’efficacité contre l’obésité et ses comorbidités métaboliques dont le diabète de type 2 et en faveur de la perte de poids, cette étude de cohorte, menée à l’Université du Colorado (UCHealth) révèle un résultat surprenant : 40 % des prescriptions d'agonistes du GLP-1 ne sont pas honorées, ce qui suggère qu’au moins 40 % des traitements prescrits ne sont pas observés. Ces observations, publiées dans le JAMA Network, expriment plus un phénomène de renoncement aux soins pour une question de reste à charge, qu’un refus du traitement.
En effet, si la prescription d'agonistes du GLP-1 pour le diabète et l'obésité a explosé, de nombreux patients signalent des difficultés d'accès à ces médicaments. L'impact du reste à charge sur l'accès à ces médicaments est préoccupant », écrivent ces chercheurs, « en particulier pour les patients issus des minorités ethniques ».
En effet les groupes qui présentent une prévalence plus élevée des affections pour lesquelles ces médicaments, appartiennent pour certains à ces minorités plus défavorisées.
L’étude de cohorte établit un lien entre les prescriptions de ces médicaments de janvier à décembre 2024, les caractéristiques des patients issues du dossier médical électronique issu du système de santé de l’UCHealth, et les demandes de remboursement de frais. Parmi les participants, figuraient des patients atteints d'1 ou de plusieurs des 15 affections chroniques correspondant aux indications de prescription des agonistes du GLP-1. L’équipe a regardé pour chaque prescription, si elle était utilisée par le patient dans les 90 jours et, pour les ordonnances exécutées, le coût à la charge du patient par approvisionnement de 30 jours. Au total, l’étude a ainsi pris en compte 9.848 prescriptions d’agonistes du GLP-1, pour 6.094 patients, âgés en moyenne de 60 ans, à 54 % des femmes. L’analyse révèle que :
- les patients noirs non hispaniques et les patients hispaniques apparaissent moins susceptibles d'honorer leurs ordonnances que les patients blancs non hispaniques, et les patients noirs et hispaniques ;
- ces données, propres aux Etats-Unis appellent néanmoins, de manière plus large à réduire le reste à charge pour ces traitements qui peuvent contribuer à réduire de manière significative le reste à charge pour les patients, notamment les plus démunis.
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