AGONISTES du GLP-1 : Pourquoi il faut dissiper les inconnues

Cette étude, menée par des chercheurs de l'Imperial College de Londres et présentée à l’European Congress on Obesity (ECO2025) révèle que les femmes sont beaucoup plus susceptibles de connaître et de bien comprendre les nouveaux médicaments contre l'obésité et plus globalement encore un large manque de compréhension et de connaissance de ces médicaments révolutionnaires en population générale. Ces conclusions engagent plus généralement à mieux sensibiliser les personnes souffrant d’obésité, hommes et femmes, à prendre connaissance des effets secondaires tout à fait gérables de ces médicaments, mais aussi de leur efficacité pour retrouver et maintenir un poids santé. « Des connaissances clés pour les personnes qui commencent un traitement contre l'obésité ».
Les femmes sont beaucoup mieux informées sur ces différentes caractéristiques des nouveaux médicaments contre l'obésité, les agonistes du GLP-1 et les co-agonistes du GLP-1/GIP (dont le sémaglutide et le tirzépatide), qui, indiqués au départ dans le traitement du diabète ont aujourd’hui démontré leur efficacité dans la perte de poids.
De nombreux essais contrôlés randomisés ont aujourd’hui démontré que le traitement par agonistes des récepteurs du GLP-1 et des polypeptides insulinotropes dépendants du glucose (AR GLP-1/GIP : gastric inhibitory polypeptide) permet une perte de poids substantielle. L'utilisation des GLP-1/GIP est en hausse dans le monde entier. Comprendre le point de vue des utilisateurs et des différentes typologies de patients permet d’éclairer les approches favorisant un accès équitable à ces traitements, et d’identifier les efforts d’éducation (ETP) et de sensibilisation afin de promouvoir une prise de décision éclairée.
L'étude est menée auprès de 1.297 répondants, âgés en moyenne de 44 ans, par enquête électronique de 45 questions portant sur les connaissances et les attitudes concernant l'utilisation des co-agonistes GLP-1/GIP, les comportements en matière de perte de poids et le degré d'accord avec différentes allégations concernant ces médicaments. L’analyse constate que :
- 73 % des répondants avaient tenté de perdre du poids au cours des 12 derniers mois ;
- un tiers soit 33 % tentaient de perdre du poids depuis plus de 10 ans ;
- 80 % ont déclaré connaître les co-agonistes du GLP-1/GIP ;
- les femmes étaient significativement plus susceptibles que les hommes de déclarer une meilleure connaissance (87 % contre 68 %) et une excellente compréhension (20 % contre 8 %) de ces médicaments, dans le cadre de la perte de poids ;
- 35 % ont déclaré utiliser actuellement ces médicaments contre l'obésité, 85 % en avoir déjà utilisé et 11 % être intéressés par leur utilisation ;
- parmi les facteurs majeurs d’utilisation de ces médicaments, figurent la compréhension des effets secondaires possibles (81 % des utilisateurs), l'efficacité du médicament (79 %) et la capacité à maintenir la perte de poids (67 %) ;
- les inquiétudes concernaient principalement la sécurité (67 %), les effets secondaires possibles (65 %) et le risque de reprise de poids après l'arrêt du traitement (65 %) ;
- les utilisateurs anciens et actuels étaient plus susceptibles d'exprimer un avis favorable à leur utilisation et se sont révélés 7 fois plus susceptibles que les non-utilisateurs d'être fortement en désaccord avec les déclarations sceptiques selon lesquelles « les risques l'emportent sur les bénéfices ».
Les chercheurs insistent sur
l’opportunité que représentent ces nouveaux médicaments de nouvelle génération contre l’obésité.
Ils engagent à dissiper les inquiétudes concernant les profils de sécurité, les effets secondaires et le risque de reprise de poids après l’arrêt du traitement chez les patients éligibles, souffrant d’obésité. Les chercheurs plaident à nouveau pour une plus grande accessibilité.
« L'épidémie d'obésité est une préoccupation majeure pour les populations et les systèmes de santé du monde entier, et il est encourageant de pouvoir désormais accéder à une pharmacothérapie efficace qui peut enfin contribuer, chez les patients souffrant de surpoids et d’obésité, à l’atteinte d’un poids de santé ».
Autres actualités sur le même thème
SURPOIDS : Et après 65 ans ?
Actualité publiée il y a 7 années 2 semainesDÉPRESSION : Les antidépresseurs peu favorables à la qualité de vie
Actualité publiée il y a 2 années 11 moisALZHEIMER : Les promesses de l’immunothérapie
Actualité publiée il y a 1 année 1 moisOBÉSITÉ INFANTILE : Les enfants s'encroûtent aussi avec l'âge
Actualité publiée il y a 8 années 1 semaine