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ALCOOLODÉPENDANCE : Jamais trop âgé pour arrêter !

Actualité publiée il y a 4 mois 4 jours 12 heures
Alcohol Clinical and Experimental Research
Les personnes souffrant de troubles liés à la consommation d’alcool et qui acceptent de suivre un traitement contre l’alcoolodépendance connaissent une amélioration significative de leur qualité de vie (Visuel Adobe Stock 635219620)

Les personnes souffrant de troubles liés à la consommation d’alcool et qui acceptent de suivre un traitement contre l’alcoolodépendance connaissent une amélioration significative de leur qualité de vie, conclut cette équipe d’addictologues de l'Université du Danemark du Sud. Le message adressé autant aux médecins pour leurs patients, qu’au grand public, reste « qu’il n'est jamais trop tard pour commencer ». Même des personnes plus âgées tirent les bénéfices d’une réduction légère de leur consommation d'alcool.

 

Les chercheurs plaident en faveur de programmes de traitement et de suivi, qui peuvent influer sur une longue vie marquée par l’abus d’alcool, qui, a priori peut sembler difficile à changer. Ainsi, de nombreuses personnes âgées souffrant de troubles liés à la consommation d’alcool, renoncent à se faire soigner. Cette étude démontre que ces programmes contre l’alcoolodépendance peuvent vraiment faire une différence.

Réduire un peu sa consommation apporte déjà de grands bénéfices, quel que soit l'âge

Les personnes âgées qui suivent un traitement bénéficient d’une qualité de vie améliorée, qu’elles parviennent à s’abstenir complètement de consommer de l’alcool ou « simplement » à réduire un peu leur consommation, commente l’auteur principal, Jeppe Tryggedsson, chercheur en santé publique à l’Unité de recherche clinique sur l'alcool de l’Université.

 

L’étude a analysé les données de 693 personnes âgées de 60 ans et plus, suivant un traitement contre l'alcoolisme suivies dans le cadre de la cohorte Elderly Study, menée de janvier 2014 à mai 2016 au Danemark, en Allemagne et aux États-Unis. Le programme suivi comportait une thérapie basée sur la conversation, appelée thérapie d'amélioration de la motivation, visant à promouvoir l'engagement dans le processus de traitement. Les patients ont rempli des questionnaires au début du traitement et ont ensuite été suivis à 4 semaines, 12 semaines, 6 mois et 12 mois plus tard. Des informations sur les facteurs sociodémographiques, la consommation d’alcool, la qualité de vie ont été recueillies au cours de ces évaluations. L’analyse confirme que :

 

  • le programme de sevrage et le suivi post-traitement sont déterminants dans les résultats ;
  • des personnes âgées souffrant de troubles liés à la consommation d'alcool peuvent tout autant que les plus jeunes, parvenir à une réduction de leur consommation ;
  • même en cas de consommation élevée, une réduction de la consommation produit toujours un effet significatif positif sur la qualité de vie ;
  • ainsi, les participants qui sont parvenus à s’abstenir complètement et ceux qui ont réduit leur consommation ont tous connus une amélioration de leur qualité de vie. Plus largement, ils déclarent cette amélioration dans tous les domaines – mental, physique, social et environnemental.

 

Les médecins et les thérapeutes doivent s’attaquer à la consommation d’alcool : ces résultats soulignent l'importance d'encourager les patients, même âgés souffrant de troubles liés à la consommation d'alcool à se faire traiter. En d’autres termes,

il n’est jamais trop tard pour le patient souffrant de troubles de la consommation pour adhérer à un programme de sevrage.

Parmi les avantages autodéclarés par ces participants :

 

  • une amélioration de la santé avec un meilleur bien-être physique et mental ;
  • une amélioration de la qualité de vie, dont des relations, de l’épanouissement professionnel, de la vie de famille et du bonheur de vivre en général ;
  • Un avantage financier, l'alcool constituant -comme le tabac- un poste de dépense important.
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