ALLAITEMENT : Sa durée associée au développement neurologique du bébé

C’est une étude de plus à confirmer l’importance de l'allaitement maternel, lorsqu’il est possible, pour un développement optimal de l’enfant. Cependant, cette recherche menée à la Ben-Gurion University of the Negev (Israël) précise la réduction du risque de retards de développement et de troubles du langage ou du développement neurologique social associée à l'allaitement maternel exclusif ou prolongé. Ces résultats, présentés dans le JAMA Network Open, ont vocation à sensibiliser un peu plus les parents et les soignants, mais aussi à motiver les initiatives de soutien à l’allaitement maternel.
Identifier les facteurs modifiables associés à un développement sain est essentiel pour optimiser le potentiel de l’enfant. Si de nombreuses recherches soutiennent les bénéfices de l’allaitement maternel pour le développement physique et la croissance de l’enfant, on ignore quelle est l’association avec le développement neurologique après une prise en compte adéquate des facteurs de confusion possibles.
L’étude de cohorte portant sur 570.532 enfants ayant bénéficié d’un allaitement maternel exclusif et prolongé et suivis jusqu’à l’âge de 3 ans. Après prise en compte des facteurs de confusion possibles, liés à l'enfant (âge gestationnel, poids de naissance, grossesse multiple et rang de l'enfant dans la famille) et liés à la mère (âge, statut socio-économique, niveau d'études, état matrimonial, emploi, nationalité et dépression post-partum), l’analyse confirme que :
- l'allaitement maternel exclusif ou prolongé est bien associé à une réduction du risque de retard de développement, de troubles du langage et de troubles du neurodéveloppement social ;
-
l’allaitement maternel exclusif et prolongé pendant au moins 6 mois
est indépendamment associé à un risque réduit de 27 % de retards de développement après ajustement et appariement des facteurs de confusion clés ;
- parmi 37.704 paires de frères et sœurs, les enfants allaités pendant au moins 6 mois développent 10 % moins de retards de développement et 25 % moins de déficiences neurodéveloppementales que leurs frères et sœurs allaités pendant moins de 6 mois ou n’ayant pas été allaités ;
Ces résultats corroborent ainsi, sur une très large cohorte et sous l’angle du développement neurologique, les recommandations actuelles en matière d’alimentation du nourrisson.
Autres actualités sur le même thème
TABAGISME PASSIF : Il persiste même quand il est interdit de fumer à l'intérieur
Actualité publiée il y a 1 année 3 moisSOMMEIL : L’exposition à la lumière la nuit supprime la mélatonine chez le jeune enfant
Actualité publiée il y a 7 années 2 moisTRISOMIE 21, TDAH et âge gestationnel
Actualité publiée il y a 4 années 5 moisPRÉMATURITÉ : Quelle chance d’être un adulte en bonne santé ?
Actualité publiée il y a 5 années 6 mois