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ALZHEIMER : L’exercice repousse l’amyloïde toxique

Actualité publiée il y a 1 mois 1 semaine 1 jour
Alzheimer’s & Dementia
L'étude revient sur la capacité remarquable de l’activité et de l’exercice physique à prévenir l’agrégation de protéine toxique bêta amyloïde (Visuel Adobe Stock 638693248)

Cette équipe de neuroscientifiques et de chercheurs de l’Institut de Barcelone pour la santé mondiale (ISGlobal) revient sur la capacité remarquable de l’activité et de l’exercice physique à prévenir l’agrégation de protéine toxique bêta amyloïde, caractéristique de la maladie d’Alzheimer et donc à repousser la maladie elle-même. Ces travaux, publiés dans la revue Alzheimer’s & Dementia, sont non seulement en ligne avec les récentes recherches documentant les bienfaits de l’exercice pour la santé cérébrale et cognitive, mais soutiennent aussi le respect des recommandations de l'OMS en matière d'activité physique. En particulier à l’âge avancé.

 

Ainsi, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande 150 à 300 minutes d'activité modérée par semaine ou 75 à 150 minutes d'activité intense par semaine. De récentes recherches ont démontré que l'exercice physique réduit le risque de maladie d'Alzheimer en améliorant la santé cardiovasculaire ou cérébrovasculaire et mentale.

 

Ici, c’est entre 45 et 65 ans que l’augmentation de l’activité et de l’exercice semble contribuer à prévenir la maladie d'Alzheimer, tandis que l'inactivité nuit, clairement, à la santé cérébrale. On estime d’ailleurs que 13 % des cas de maladie d'Alzheimer dans le monde sont imputables à l'inactivité physique.

L’activité physique la meilleure et la plus simple des préventions

L'étude est menée sur 4 années de suivi auprès de 337 participants de la cohorte longitudinale ALFA (Alzheimer et Familles). Des questionnaires d'activité physique ont permis d’évaluer l'activité des participants tout au long du suivi, des tests de neuroimagerie ont analysé les effets de l'exercice sur la structure et le fonctionnement du cerveau. Ces données ont permis de classer les participants comme respectant les recommandations de l'OMS, non adhérents (c’est-à-dire pratiquant moins que la quantité d'activité physique recommandée) et sédentaires (ne pratiquant aucune activité physique). L’un des marqueur pris en compte était l’accumulation de protéine toxique bêta-amyloïde (Aβ), qui peut altérer la communication neuronale. Cette accumulation d’Aβ étant considérée comme le premier événement pathologique de la maladie d'Alzheimer. L’analyse révèle que :

 

  • les participants ayant augmenté leur activité physique pour atteindre les niveaux recommandés par l'OMS présentent une accumulation de bêta-amyloïde très réduite vs les participants sédentaires ou n’adhérant pas aux directives ;
  • l’effet bénéfique de l’exercice contre le développement de l'Alzheimer apparaît dose-dépendant : 

  • plus l'augmentation de l'activité physique était importante, et plus la réduction de la charge amyloïde était significative ;
  • les participants plus actifs sont également ceux qui présentent une épaisseur corticale plus importante dans les régions cérébrales associées à la maladie d'Alzheimer : ainsi, l'épaisseur corticale de la région temporale médiane est cruciale pour la mémoire ; son amincissement ou son atrophie est un signe précoce et reconnu de neurodégénérescence ;
  • pratiquer une activité physique même inférieure aux recommandations permet déjà de maintenir une épaisseur corticale plus importante, ce qui est bénéfique pour la santé cérébrale et cognitive ;
  • c’est enfin, plus le maintien ou l’augmentation progressive de l'activité, plutôt que l'atteinte d'un maximum, qui apporte ces bénéfices.

 

L’auteur principal, Müge Akıncı, chercheur à l'ISGlobal, conclut, simplement : « Promouvoir l'activité physique à un âge moyen/mûr est une excellente stratégie de santé publique pour la prévention de la maladie d'Alzheimer ».


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