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ANTIBIORÉSISTANCE : Des pincettes moléculaires qui déchirent le biofilm

Actualité publiée il y a 2 années 12 mois 4 jours
Cell Chemical Biology
Plutôt que les bactéries, ces pincettes ciblent le biofilm, la couche de fibres qui les protège (Visuel Fotolia 132238711)

L’équipe de la Ben-Gurion University (BGU) a conçu des pincettes moléculaires qui attaquent les bactéries résistantes aux antibiotiques : plutôt que les bactéries, ces pincettes ciblent le biofilm, la couche de fibres qui les unit et les protège. En agrippant les fibres et en détruisant le biofilm, la pince moléculaire perturbe les bactéries sans les attaquer directement, ce qui empêche l'apparition de résistance. Ces pinces moléculaires, présentées dans la revue Cell Chemical Biology pourrait être une toute nouvelle clé pour lutter contre l'un des plus grands défis sanitaires du siècle.

 

Car les infections bactériennes deviennent de plus en plus résistantes aux antibiotiques mais le procédé empêche l'infection sans induire de résistance bactérienne au point qu’il serait même peut-être « préférable de développer des traitements basés sur des pinces moléculaires plutôt que sur des antibiotiques », écrit l’auteur principal, le Pr Raz Jelinek du département de chimie de la BGU.

Une preuve de concept in vitro vs SARM

Les pinces moléculaires sont ici testées sur la bactérie Staphylococcus aureus à l’origine d’infections à taux de mortalité estimé à plus de 25% et à 40% pour les souches résistantes aux médicaments. In vitro, les pinces permettent de déchirer le biofilm ce qui altère les bactéries sans les attaquer directement et permet de "laisser passer" les antibiotiques.

 

« Ces pinces moléculaires sont comparables à une pince à épiler mais un million de fois plus petites, et elles viennent « épiler » les fibres du biofilm bactérien". Elles rompent ainsi le biofilm, le rendent plus vulnérable aux défenses immunitaires humaines et aux médicaments -dont les antibiotiques. Avec ces pincettes moléculaires, les pathogènes deviennent moins virulents pour le corps humain et plus vulnérables aussi à la réponse immunitaire.

 

Bientôt donc, en pratique clinique, une pilule contenant des millions de pinces moléculaires ?

 

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