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ANXIÉTÉ : La réduire de moitié avec l’exercice régulier

Actualité publiée il y a 2 années 6 mois 9 heures
Frontiers in Psychiatry
Contre les troubles de la santé mentale, l’exercice n’est-il pas, aussi, l’un des meilleurs traitements ? (Visuel Adobe Stock 244499928)

Contre les troubles de la santé mentale, l’exercice n’est-il pas, aussi, l’un des meilleurs traitements ? Ici, l'exercice régulier est réaffirmé comme un facteur de prévention de l'anxiété, avec une réduction du risque estimée à près de 60%. Cette étude de l’Université de Lund, menée sur plusieurs centaines de milliers de participants montre chez les participants de la plus grande course de ski de fond au monde (Vasaloppet) entre 1989 et 2010, une incidence très réduite de développer des troubles anxieux. Alors est-ce le « mental » associé à ce type de pratique ou la pratique elle-même en cause, dans cette réduction du risque ?

 

On estime que les troubles anxieux affectent environ 10 % de la population mondiale et sont 2 fois plus fréquents chez les femmes que chez les hommes. De nombreuses études ont présenté l'exercice est présenté comme une stratégie prometteuse pour le traitement de l'anxiété, cependant on ignore quel type, quelle « dose », à quelle intensité l’exercice doit être pratiqué pour prévenir au mieux les troubles anxieux.

Chez les femmes la relation inverse entre l'exercice et l'anxiété n'est pas toujours linéaire

Cette étude épidémiologique est basée sur les données de près de 400.000 participants montre que :

 

  • le groupe de participants ayant un mode de vie plus actif physiquement présente un risque réduit de presque 60 % de développer des troubles anxieux sur une période de suivi pouvant aller jusqu'à 21 ans ;
  • cette association est observée de manière similaire chez les hommes et les femmes ;
  • cependant, il existe une différence significative dans les niveaux de pratique l'exercice et le risque d’anxiété, chez les hommes et chez les femmes : chez les femmes, un niveau de performance très élevé double le risque d’anxiété, alors qu’une pratique plus modérée prévient le risque. Ce n’est pas le cas chez les hommes, chez qui la pratique, modérée ou intensive, réduit le risque de troubles anxieux.

Cependant, les auteurs principaux, le Dr Martine Svensson, et son collègue et chercheur, Tomas Deierborg, du Département des sciences médicales expérimentales de l'Université de Lund précisent,

« intensité ou pas, la pratique de l’exercice réduit toujours le risque d'anxiété chez les femmes :

Les femmes qui pratiquent à haut niveau encourent toujours un risque inférieur à celui des femmes physiquement inactives ».

 

Favoriser l'exercice en extérieur ? Cette étude montre ainsi les bienfaits de l’exercice contre les troubles anxieux et pas seulement la dépression. Elle révèle une spécificité chez les femmes – une relation entre les symptômes d'anxiété et l'exercice non linéaire- alors que jusque-là la plupart des études sur le sujet n'incluaient que des hommes. Enfin, son large échantillon fait un peu oublier qu’il s’agit d’une étude d’association, et centrée sur la pratique d’un seul sport, le ski.

La composante « pratique en extérieur » de ce sport pourrait en effet peser dans ces bénéfices, soulignent les auteurs.

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