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ASPIRINE: Même à dose bébé, efficace contre le cancer du sein

Actualité publiée il y a 6 années 11 mois 2 semaines
Breast Cancer Research

Cette recherche d’une équipe de « City of Hope » (Los Angeles), un centre de recherche et de traitement indépendant du cancer, du diabète et autres maladies chroniques, vient confirmer l’effet anticancéreux de l’aspirine contre le cancer du sein. Prendre régulièrement une faible dose d’aspirine est présenté ici, dans la revue Breast Cancer Research comme un outil efficace de prévention de ce cancer féminin et même à dose "bébé".

On ne compte plus les études documentant l'intérêt de l'aspirine en prophylaxie contre de nombreux cancers. Rappelons cette toute récente méta-analyse de 47 études qui confirme pour certains cancers, les bénéfices de survie. Si l'aspirine a aussi ses effets secondaires dont les ulcères et les saignements de l'estomac, de nombreuses études font valoir la supériorité, face à ces effets secondaires, de son effet protecteur en prophylaxie sur le risque de cancer. Une récente étude internationale publiée dans les Annals of Oncology a confirmé ce bénéfice et précisé la réduction du risque. L'aspirine a également démontré ses bénéfices sur la survie, après diagnostic de cancer de la prostate et de cancer du côlon, et plus globalement sur la réduction de 20 à 30% du risque de décès selon les cancers. Un résumé d'études, présenté au dernier European Cancer Congress a également confirmé la preuve de ses effets anticancéreux, en estimant que les participants ayant pris de l'aspirine même après leur diagnostic ont un risque de décès divisé par 2 à 5 ans de cancer gastro-intestinal. Enfin, la dernière grande étude en date, publiée en mars 2016, dans le Jama Oncology a renforcé la preuve de cette capacité prophylactique, en particulier contre le cancer de l'intestin. Cette nouvelle étude pointe ce même bénéfice préventif, mais avec une très faible dose, et contre le cancer du sein.


Les chercheurs ont analysé les données de 57.164 femmes participant à la cohorte California's Teacher's Study, suivies durant 8 ans. Parmi ces données, figuraient les antécédents familiaux de cancer et d'autres affections, l'utilisation d'aspirine et des autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), l'histoire de la fertilité et de la reproduction, l'utilisation d'hormones, le poids et la taille, le mode de vie, le régime alimentaire, la consommation d'alcool et la pratique de l'activité physique. Durant le suivi, 1.457 participantes ont développé un cancer du sein invasif. L'équipe s'est concentrée sur l'aspirine « bébé » ou faiblement dosée, car peu coûteuse, facilement disponible et couramment prise par de nombreuses patientes pour prévenir d'autres maladies comme la maladie cardiaque et le cancer du côlon. Ici, une faible dose (soit 81 mg) montre en effet un effet de réduction significative du risque de cancer du sein, ici chez les . L'équipe estime en effet à 16% la baisse d'incidence du cancer du sein chez les femmes qui ont déclaré consommer cette faible dose d'aspirine au moins 3 fois par semaine. Et, en cas d'utilisation régulière, le risque de cancer du sein HER2 négatif HER2 au récepteur des œstrogènes ou de la progestérone est réduit de 20%. C'est le sous-type de cancer du sein le plus fréquent.

Un inhibiteur de l'aromatase « léger » et un anti-inflammatoire à la fois : l'étude révèle donc à nouveau une capacité protectrice intéressante de l'aspirine mais à faible dose contre le cancer du sein que ne présentent pas les autres analgésiques comme l'ibuprofène et l'acétaminophène. Si on savait déjà que l'aspirine est un inhibiteur de l'aromatase léger au contraire des inhibiteurs plus forts de l'aromatase utilisés dans le traitement des femmes atteintes de cancer du sein, nous montrons ici que l'aspirine réduit significativement le risque de développement du cancer et pourrait être un moyen efficace et simple pour éviter la récidive et améliorer le pronostic des patientes une fois leur traitement achevé. Enfin, l'aspirine réduit également l'inflammation, un autre mécanisme par lequel il contribue à réduire le risque de développement ou de récidive du cancer.

Des données qui confirment donc cet effet préventif de l'aspirine contre le cancer du sein mais aussi à dose faible -donc avec moins d'effets indésirables.

1 May 2017 DOI: 10.1186/s13058-017-0840-7 Regular and low-dose aspirin, other non-steroidal anti-inflammatory medications and prospective risk of HER2-defined breast cancer: the California Teachers Study

Plus de 50 études sur l'Aspirine Lire aussi: ASPIRINE: Au quotidien et à faible dose, finalement une panacée contre le cancer? Retrouvez également toute l'actualité médicale sur la Santé de la Femme sur Gynéco Blog

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