ATHLÉTISME : 1,6 g de protéines par kg de masse corporelle chaque jour
Ces experts de l’Université de Stirling (Ecosse) apportent de nouvelles directives aux athlètes sur l'apport en protéines. Ces données, présentées dans l’International Journal of Sport Nutrition and Exercise Metabolism font partie intégrante de la déclaration de consensus mise à jour de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) sur la nutrition sportive pour les athlètes d'athlétisme.
L’auteur principal, le Dr Oliver Witard, de la Faculté des sciences de la santé et du sport de Stirling, a travaillé spécifiquement sur l’aspect apport protéinique aux côtés d'experts du Comité olympique et paralympique norvégien et de la Confederation of Sport, ainsi que de l'Université McMaster (Canada). L’objectif était de définir au mieux le soutien nutritionnel dont les athlètes d'athlétisme qui suivent un entraînement vigoureux ont besoin, pour une récupération optimale. L'apport en protéines alimentaires qui permet de réguler la composition corporelle joue en particulier un rôle clé dans l'optimisation des performances chez ces athlètes.
Les athlètes d’athlétisme s’engagent dans un entraînement intense qui impose un stress considérable aux systèmes physiologiques, ce qui rend nécessaire un soutien nutritionnel (et une réhydratation) pour une récupération optimale. Ces sportifs ont besoin d’un apport en protéines alimentaires supérieur aux besoins définis en population générale et dans différents pays estimés entre 0.80 à 1,0 g par kg de masse corporelle (BM) /jour, à la fois pour permettre l’adaptation à l'entraînement, mais aussi réguler la composition de la masse corporelle (masse maigre vs masse grasse) et optimiser les performances.
Protéines alimentaires, adaptation à l’entrainement et perte de poids « de qualité » : les protéines alimentaires sont largement documentées comme un nutriment essentiel pour permettre une adaptation optimale à l'entraînement et une composition corporelle optimale. Les auteurs citent les différentes études qui l’ont démontré. Si l'athlétisme regroupe un large éventail de sports, la plupart des athlètes visent une perte de masse grasse tout en préservant, voire en augmentant, la masse maigre (ou le tissu musculaire) (concept of high-quality weight loss), et cela en passant par une période volontaire de restriction énergétique. De nombreux athlètes participent ainsi à des programmes de perte de poids afin de « gagner du poids musculaire » pour la compétition ou pour des raisons esthétiques. Globalement, pour les athlètes d’athlétisme, la perte de poids consiste à optimiser le rapport force / puissance / endurance / poids pour gagner en performance. Ici, les experts mettent à jour ici les dernières recommandations en matière de protéines fondées sur des preuves, pour optimiser cette adaptation à l’entraînement et promouvoir, si c’est le souhait de l’athlète, cette « perte de poids de haute qualité ». Ils apportent une recommandation (Voir visuel 2) d’apports en protéines pour une adaptation optimale vs une carence et donc pour satisfaire les besoins minimaux en protéines chez les sportifs. Les preuves scientifiques qui sous-tendent ce cadre sont évaluées de manière critique.
Optimiser le remodelage des protéines musculaires : les athlètes d'athlétisme devraient viser un apport en protéines d'environ 1,6 gramme par kilogramme de masse corporelle chaque jour si leur objectif est d’augmenter leur masse musculaire, concluent les experts : « les athlètes qui pratiquent l'athlétisme et ont pour objectif de minimiser la perte de masse maigre devraient cibler des apports en protéines compris entre 1,6 et 2,4 grammes par kilogramme de masse corporelle par jour », écrivent ainsi les chercheurs dans leur communiqué.
Les médecins du sport et les athlètes de haut niveau ont désormais accès à une déclaration de consensus à jour qui informe sur les meilleures pratiques en matière de nutrition protéique pour optimiser la composition corporelle.
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