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AVC : Quels effets sur le sommeil ?

Actualité publiée il y a 2 semaines 2 jours 2 heures
Neurology
Un accident vasculaire cérébral (AVC) peut-il modifier le sommeil ? (Visuel Adobe Stock 336154070)

Un accident vasculaire cérébral (AVC) peut-il modifier le sommeil ? Les personnes ayant subi un AVC pourraient en effet être plus susceptibles de dormir trop ou trop peu que celles n'en n’ayant jamais subi, conclut cette étude, menée à la Duke University (Caroline du Nord) et publiée dans la revue Neurology®.

 

« Une bonne qualité et durée de sommeil sont des facteurs essentiels à la fois pour la santé cardiaque et la santé cérébrale », souligne l’auteur principal, le Dr Sara Hassani de la Duke University School of Medicine, également membre de l'American Academy of Neurology : « Nous savons qu’un sommeil anormalement long ou court après un AVC affecte la récupération et dégrade la qualité de vie. Nos résultats appellent à détecter ces troubles du sommeil, chez nos patients victimes d’AVC ».

 

L’étude est menée sur les données de 39.559 participants, dont 1.572 ayant subi un AVC. Tous les 2 ans, les participants ont renseigné leur durée de sommeil. Les chercheurs ont pris en compte la fréquence à laquelle les participants avaient une durée de sommeil normale, définie comme 6 à 8 heures. L’analyse constate que :

 

  • une durée de sommeil normale est moins courante chez les personnes ayant eu un AVC que chez les participants sans antécédent d’AVC ;
  • ce résultat vaut pour toutes les tranches d’âge, soit des taux de durée normale de sommeil de
  • 32 % vs 54 % pour les personnes âgées de 18 à 44 ans ;
  • 47 % vs 55 % pour les personnes âgées de 45 à 64 ans ;
  • 45 % vs 54 % pour les personnes de plus de 65 ans.
  • Après ajustement avec les facteurs de confusion possibles, dont l’âge, le poids et l’hypertension artérielle (HTA), les personnes ayant subi un AVC s’avèrent 54 % plus susceptibles de déclarer dormir plus de 8 heures de sommeil par nuit vs absence d’AVC ;
  • les personnes ayant subi un AVC sont également 50 % plus susceptibles de dormir moins de 6 heures par nuit vs absence d’AVC.

De précédentes recherches ont déjà associé l’AVC à un sommeil anormal, et en particulier au syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS). « Des troubles comme l’insomnie et la somnolence excessive sont courants chez les patients victimes d’AVC et peuvent survenir comme conséquence directe ou indirecte de l’AVC lui-même », concluent les chercheurs.


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