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CANCER de la PROSTATE, continence et sexualité : La grande rupture entre les préférences des patients et les décisions de traitement

Actualité publiée il y a 6 années 4 mois 3 semaines
Journal of the National Cancer Institute
Il est primordial que le médecin les informe les éventuels problèmes de fonction sexuelle et urinaire, associés aux traitements.

Il est bien connu que certains traitements du cancer de la prostate ont des effets secondaires sur la continence et la sexualité, en particulier dans les 6 mois qui suivent l’intervention. Cependant en cas de cancer agressif, le traitement parfois s’impose. Cependant, en cas de cancer à faible risque, la surveillance active est une excellente option, car c'est la meilleure option pour préserver la qualité de vie du patient, dont la fonction sexuelle et la continence. C’est ce que rappellent, avec cette enquête, les chercheurs du Centre de cancérologie Lineberger (Caroline du Nord) : si certains patients atteints d’un cancer à faible risque préfèrent tout de même opter pour un traitement agressif, il est important que le médecin les informe les éventuels problèmes de fonction sexuelle et urinaire, associés aux traitements.

 

Préserver la fonction sexuelle est en effet une condition importante pour de nombreux hommes, mais qui reste insuffisamment évoquée lors de la décision du traitement d’un cancer de la prostate. En effet, cette étude révèle que cette condition ou préférence est, dans la réalité, peu discutée et prise en compte dans les choix de traitement, en particulier chez les hommes atteints de cancer de la prostate à faible risque.

 

Cette enquête menée sur près de 1 200 hommes atteints de cancer de la prostate en Caroline du Nord, montre d’abord que 52,6% des participants considèrent que la préservation de leur fonction sexuelle est « très importante ». Pourtant, chez les hommes atteints de cancer de la prostate à faible risque, la préservation de la fonction sexuelle ne s’avère pas étroitement liée au choix du traitement : « Malheureusement, nous constatons que ces patients ne choisissent pas nécessairement la surveillance active », explique le Dr Ronald C. Chen, professeur agrégé du département de radio-oncologie de l'UNC, co-auteur de l’étude.

 

Les hommes atteints d'un cancer de la prostate à faible risque ont plusieurs options de traitement, dont la chirurgie, plusieurs formes de radiothérapie et la surveillance active. Les 2 premières options peuvent comporter des risques d'effets secondaires, dont le dysfonctionnement sexuel. La surveillance active, en revanche, qui implique des tests réguliers plutôt que des traitements immédiats, est une bonne stratégie dans ce cas et permet de préserver la fonction sexuelle. Pourtant, dans cette étude, parmi les 568 hommes identifiés comme à cancer de la prostate à faible risque, seuls 43,4% ont bénéficié d'une surveillance active.

 

Une rupture entre les préférences des patients et les décisions de traitement : une rupture d’autant plus importante que le cancer est à faible risque et que l’option surveillance active est donc possible, voire préférable. Car aucun patient ne souhaite se voir « privé de continence et de sexualité ». La première question à se poser est donc : « à quel point mon cancer est-il agressif ? », puis « quelles sont donc mes options ? ».

 

Une sorte d'auto-préparation du patient, avant consultation avec son médecin, qui présentera les options disponibles.

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