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CANCER de l'OVAIRE: Les sels d'or contre l'arthrite agissent aussi contre la tumeur

Actualité publiée il y a 8 années 2 mois 1 semaine
Mutation Research

Il s’agit de l’auranofine (ou sels d’or), un médicament utilisé dans la prise en charge des polyarthrites rhumatoïdes qui se révèle, avec cette étude de de l'Université de Plymouth, efficace contre un certain type de cancer des ovaires. Ces travaux présentés dans la revue très spécialisée Mutation Research/Fundamental and Molecular Mechanisms of Mutagenesis, montrent en effet que l’auranofine peut éliminer les cellules cancéreuses de l'ovaire chez les femmes porteuses de la mutation BRCA1.

Le gène BRCA1 (avec BRCA2) a pour fonction la réparation des dommages à l'ADN lors de la division cellulaire. Lorsque muté, le risque de développement d'anomalies cellulaires est augmenté, ce qui peut favoriser le développement du cancer. On sait que les femmes ayant des mutations du gène BRCA1 sont à risque accru de développer à la fois le cancer de l'ovaire et le cancer du sein. Environ 1 cas de cancer de l'ovaire sur 10 est ainsi associé à une mutation de BRCA1. Enfin, il existe un besoin important d'amélioration des traitements pour le cancer de l'ovaire, un cancer diagnostiqué généralement tardivement et à mauvais pronostic. L'auranofine est actuellement utilisée dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde aux Etats-Unis, et a déjà démontré son efficacité, dans le traitement d'une autre maladie, dysenterie amibienne (amibiase), contre l'amibe Entamoeba histolytica. L'auranofine contient de l'or, a été approuvé en 1985 par la US Food and Drug Administration (FDA) pour le traitement par voie orale de la polyarthrite rhumatoïde.


Cette recherche en laboratoire a examiné l'effet de l'auranofine, à différentes concentrations, pendant 10 jours, sur des lignées de cellules de cancer ovarien, avec et sans mutation BRCA1. Après 10 jours, les chercheurs ont évalué la survie cellulaire en comptant les amas de cellules, et ont examiné les dommages à l'ADN. Ils ont également comparé ces résultats entre des cellules privées ou non de BRCA1.

Ø L'expérience montre que les cellules cancéreuses lorsqu'elles présentent une version mutée du gène BRCA1, sont « massacrées » par le médicament.

L'auranofine provoque des dommages à l'ADN des cellules cancéreuses présentant ces mutations du gène BRCA1, ce qui contribue à les éliminer. Le composé perturbe une enzyme (thiorédoxine réductase) et augmente la production d'espèces réactives de l'oxygène (ROS), des molécules qui peuvent endommager les cellules, ce qui conduit à la mort cellulaire. La combinaison de ces deux effets peut expliquer ses propriétés anticancéreuses.

De nouvelles données donc, qui suggèrent que l'auranofine, un médicament déjà disponible, pourrait se révéler un candidat prometteur pour le traitement des cancers de l'ovaire, mais peut-être aussi d'autres cancers à mutations de BRCA1. Compte tenu de ces résultats, les chercheurs peuvent donc commencer des essais cliniques spécifiquement chez les femmes atteintes d'un cancer de l'ovaire avec mutations du gène BRCA1.

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