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CANCER du FOIE : L’espoir d’une immunothérapie radicale

Actualité publiée il y a 4 années 10 mois 1 semaine
eLife
ce type d’immunothérapie qui vise à aider l'organisme à tuer les cellules cancéreuses grâce à la réponse immunitaire, lorsque qu’elle fonctionne, est très efficace mais, malheureusement, dans la réalité souvent inefficace...

C’est un nouveau rôle à faire jouer au système immunitaire : supprimer totalement le cancer du foie. Cette stratégie originale documentée par une équipe de l’UT Southwestern Medical Center est basée sur une protéine spécifique et naturelle du système immunitaire du corps, qui répond aux microbes intestinaux et peut supprimer ce cancer. Ces travaux présentés dans la revue eLife révèlent également le rôle clé d’un capteur immunitaire inné, NLRP12, protecteur contre le carcinome hépatocellulaire (HCC), un cancer mortel chez l’homme associé à une inflammation chronique. Néanmoins, préviennent les auteurs dans leur communiqué, ce type d’immunothérapie qui vise à aider l'organisme à tuer les cellules cancéreuses grâce à la réponse immunitaire, lorsque qu’elle fonctionne, est très efficace mais, malheureusement, dans la réalité souvent inefficace... Il s’agit alors de comprendre pourquoi …Un espoir donc, en demi-teinte.

 

Les principaux facteurs de risque de carcinome hépatocellulaire sont l’infection par le virus de l’hépatite B ou C, l’abus d’alcool chronique, la stéatose hépatique non alcoolique, une affection de plus en plus répandue dans le monde entier et l’obésité.

 

NLRP12, un capteur immunitaire inné, protecteur contre le carcinome hépatocellulaire : NLRP12, fait partie de la famille des récepteurs de type NOD (nucleotide oligomerization domain receptors), dits « de reconnaissance des formes » qui aident les microbes et autres stimuli de la cellule à réguler la réponse immunitaire innée, la première ligne de défense de l'organisme contre l'infection. L’étude montre que NLRP12 répond aux microbes intestinaux et joue un rôle essentiel dans la suppression de cette forme courante de cancer. NLRP12 réduit l'inflammation et régule négativement les signaux impliqués dans la progression tumorale, explique l’auteur principal, le Dr Zaki.

 

Des preuves chez la souris : Après avoir été exposées à un cancérogène chimique, les souris privées de NLRP12 (version « souris ») présentent des niveaux d'inflammation plus élevés et un développement accru de la tumeur par rapport aux souris normales. Pour comprendre le processus, les chercheurs ont examiné les signaux envoyés par les cellules tumorales au gène NLRP12. Ils constatent que la voie JNK (kinase c-Jun N-terminale) - qui avait déjà été associée au cancer du foie - est très active dans les tumeurs du foie dépourvues de NLRP12. Or, la voie JNK peut être activée par un composant de la paroi cellulaire bactérienne appelé lipopolysaccharide (LPS).  Et les « mauvaises » bactéries du microbiote intestinal telles que Salmonella ou E. coli, peuvent libérer du LPS. Alors, le LPS se diffuse dans la circulation sanguine et contribue à l'inflammation par le JNK et d'autres voies de signalisation. Un tel transport est beaucoup plus fréquent dans les foies chroniquement enflammés chez les patients souffrant d'hépatite ou de stéatose hépatique.

 

En synthèse, L'étude suggère que NLRP12 supprime l'inflammation causée par le microbiote intestinal et les signaux favorisant le cancer. D’ailleurs, les chercheurs montrent que l'appauvrissement du microbiote intestinal avec des antibiotiques permet de réduire considérablement la croissance tumorale chez les souris privées de NLRP12.

 

L’étude suggère ainsi que NLRP12 pourrait potentiellement augmenter la réponse immunitaire contre le cancer, en combinaison avec d’autres thérapies actuelles de blocage du point de contrôle immunitaire.

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