CANCER du POUMON: Dépistage systématique et ciblé pour améliorer la survie de 73%
Ce rapport de l’Université de Liverpool met en exergue toute l’importance du diagnostic précoce dans le pronostic du cancer du poumon. Ses conclusions, présentées dans la revue spécialisée Health Technology Assessment, montre une augmentation du taux de survie de 73%, à 5 ans, en cas de prise en charge précoce. Et cela grâce au recours alors possible à la chirurgie.
Dépister tôt un cancer du poumon et systématiquement, les patients ayant un risque élevé peut limiter de manière considérable le taux de décès, un taux moyen plus élevé dans le cancer du poumon que dans tout autre cancer. Ce taux toujours élevé s'explique par le fait qu'aujourd'hui environ 70% des patients (ici au Royaume-Uni) vont consulter en service spécialisé une fois la maladie déjà avancée et la plupart du temps alors incurable. En effet, un traitement standard, au stade tardif aura très peu d'effet sur la mortalité. Cependant, si le cancer du poumon est identifié à un stade précoce, l'évolution clinique s'en trouve considérablement améliorée : Le taux de survie à 5 ans est alors accru de 80%, notamment par interventions chirurgicales, dans 73% des cas. L'essai britannique vient confirmer les résultats de l'essai américain USA's National Lung Cancer Screening Trial (LDCT) qui aboutissait à une réduction de 20% de la mortalité par cancer du poumon. Vers la mise en œuvre de programmes de dépistage nationaux : En ce qui concerne le Royaume-Uni, ces nouvelles données vont plaider en faveur de la mise en œuvre d'un programme national de dépistage. Notamment parce que l'étude propose et utilise un modèle de prédiction des risques pour identifier les sujets à risque élevé dans la population. Nommé « UKLS », pour UK Lung cancer screening trial, cet essai contrôlé randomisé portant sur le dépistage du cancer du poumon vs soins standards, chez 4.055 ayant renseigné par questionnaire leurs facteurs de risque, démontre que le dépistage par imagerie (tomodensitométrie à faible dose) est efficace pour la détection précoce.
Un dépistage jugé à ce stade rentable, ce point devant être confirmé en utilisant des données observées, dans l'avenir, sur la réduction de la mortalité par cancer du poumon et dans l'attente des données d'une autre étude en cours, néerlandaise, qui pourrait elle-aussi plaider pour la mise en œuvre d'un programme national de dépistage du cancer du poumon.
Des résultats donc très prometteurs, suggérant que ce mode de dépistage ciblé pourrait permettre de sauver un grand nombre de vies.
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